Aussi connue sous le terme d’« hormone du sommeil », la mélatonine est une molécule naturellement produite par l’organisme. Des études suggèrent qu’elle pourrait jouer un rôle dans la prévention et le traitement du cancer.
Une diminution de la diversité bactérienne est associée au cancer colorectal. Voici ce que suggère une étude épidémiologique sur les bactéries de la flore intestinale qui paraît dans Journal of the National Cancer Institute.
Avec plus de 40 000 nouveaux cas par an, le cancer du côlon-rectum est le troisième cancer le plus fréquent en France, après ceux de la prostate et du sein. Il touche essentiellement des personnes âgées de plus de 50 ans et son risque s’accroît avec l’âge. Un régime alimentaire adapté permet d’éviter les récidives.
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Des chercheurs de l’université de New York ont voulu comparer la flore intestinale de patients atteints d’un cancer colorectal avec celle de témoins en bonne santé.
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Ils ont extrait l’ADN des bactéries provenant d’échantillons fécaux de 47 personnes ayant un cancer colorectal et de 94 témoins qui leur ont été associés en fonction de leur sexe et de leur IMC. Le séquençage de l’ADN bactérien a permis de déterminer la composition de la flore intestinale.
La flore intestinale comprend des bactéries qui peuvent réaliser la fermentation des fibres alimentaires ; la flore intestinale jouerait aussi un rôle dans l'immunité et le maintien du poids. Des probiotiques peuvent modifier un peu la composition de cette flore microbienne.
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Résultats : Les patients atteints d’un cancer colorectal avaient des niveaux de bactéries Clostridia moins élevés : leur quantité relative était de 68,6 % chez les patients contre 77,8 % chez les témoins. Or certaines bactéries de cette famille réalisent la fermentation des fibres alimentaires en acide butanoïque, une molécule qui inhiberait l’inflammation et la carcinogenèse du côlon.
De plus, il y avait 4 fois plus de Fusobacterium et 5 fois plus de Porphyromonas chez les malades que chez les témoins.Ces deux bactéries sont liées à l’inflammation du tube gastrointestinal.
Par conséquent, les échantillons des patients ayant un cancer colorectal présentaient moins de bactéries bénéfiques et plus de bactéries nocives que ceux des témoins. Dans l’ensemble, la diversité de la flore intestinale était réduite chez les malades.
D’après Jiyoung Ahn qui a mené ces travaux, « La prochaine étape est d’étudier comment les facteurs alimentaires et le style de vie modulent ces bactéries associées au cancer colorectal. »
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Source
Ahn J, Sinha R, Pei Z, Dominianni C, Wu J, Shi J, Goedert JJ, Hayes RB, Yang L. Human Gut Microbiome and Risk of Colorectal Cancer. J Natl Cancer Inst. 2013 Dec 6.