Acides gras trans : les industriels cherchent à rassurer

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 03/07/2008 Mis à jour le 10/03/2017
Les consommateurs s’inquiètent de la présence d’acides gras trans dans leurs aliments. A tort, selon les industriels qui publient des chiffres rassurants, pas toujours à l’image de ce que l’on constate sur les étiquettes…

Mange-t-on toujours trop d’acides gras trans ? La question agite les médias depuis la publication d’un rapport de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) en 2005 qui concluait que les gros consommateurs de produits industriels voyaient leur consommation de graisses trans dépasser allégrement les seuils fixés par les spécialistes. D’après ce rapport, 5 % des Français consommaient trop d’acides gras trans.

Ces acides gras d’un genre particulier issus de l’hydrogénation des graisses sont notamment utilisés par les industriels pour la confection de nombreux produits comme les biscuits. Problème : ils sont particulièrement néfastes pour la santé. Maladies cardiovasculaires, diabète, cancer… la liste de leurs méfais n’a cessé de s’allonger ces dernières années.

Mais mange-t-on toujours trop de graisses trans en 2008 ? C’est ce qu’a voulu savoir l’Institut Français pour la Nutrition qui a mis en place un groupe de travail avec l’Association nationale des industries alimentaires. Considérant que les données de l’Afssa sont fondées sur des compositions de produits relativement anciennes, les chercheurs et industriels ont mesuré la teneur en acides gras trans de plus de 600 produits. Leur conclusion : 96 % des produits analysés présentent des teneurs en graisses trans inférieur au seuil de 1g pour 100 grammes de produits préconisé par l’Afssa. « Ces résultats montrent clairement qu’aujourd’hui en France la quantité de trans s’avère négligeable ».

« Négligeable » dans les 600 produits sélectionnés peut-être, mais la question des acides gras trans dans les produits industriels semble loin d’être résolue. Il n’y a qu’à faire un tour au rayon biscuits de votre supermarché pour vous en convaincre : de très nombreuses étiquettes mentionnent encore la présence d’huiles végétales hydrogénées, synonyme d’acides gras trans. Et si « toute inquiétude est hors de propos » comme le stipulent l’Association Nationale des Industries Alimentaire, pourquoi ne pas passer à un étiquetage de la quantité d’acides gras trans dans les produits comme c’est déjà le cas dans d’autres pays ?

En attendant davantage de transparence le seul moyen d’éviter ces graisses nocives et de surveiller les étiquettes et de privilégier les produits qui ne mentionnent pas la présence de graisses végétales hydrogénées ou partiellement hydrogénées comme vous le conseille LaNutrition.fr dans son enquête  Acides gras trans : comment les éviter

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