Pour un rythme cardiaque régulier : les oméga-3

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 15/03/2006 Mis à jour le 28/02/2017
Les oméga-3 sont des acides gras essentiels.Ils permettraient de réduire le risque de fibrillation auriculaire, un trouble du rythme cardiaque commun chez les personnes âgées.

La fibrillation auriculaire est une anomalie du rythme cardiaque caractérisée par des contractions rapides et inefficaces des oreillettes provoquant des contractions irrégulières et souvent rapides des ventricules. Ce trouble du rythme cardiaque peut être à l’origine de la formation de caillots sanguins, susceptibles de causer un infarctus. Cette affection est le trouble cardiaque le plus répandu chez les personnes âgées.

Le Dr Dariush Mozaffarian et son équipe ( Harvard Medical School, Boston, Massachusetts) ont suivi 4815 personnes âgées de 65 ans et plus pendant 12 ans. Ils ont déterminé leur consommation de poissons gras, naturellement riches en oméga-trois, et leur ont fait passé des électrocardiogrammes chaque année.

Les acides gras oméga-3 appartiennent à la famille des acides gras dits essentiels parce que notre organisme en a besoin pour fonctionner mais ne sait pas les fabriquer. Ils doivent donc impérativement être apportés par l’alimentation. On les trouve directement dans le maquereau, la sardine, le saumon et le hareng. Les oméga-3 ont des propriétés anti-inflammatoires qui ont fait la preuve de leur efficacité pour :

  • Diminuer les taux sanguins de lipides, en particulier les triglycérides ;
  • Diminuer les risques de maladies cardiovasculaires et d’infarctus (diminution de la rigidité des artères et de la formation de plaques d’athérome).

Cependant, aucune étude n’avait lié directement la consommation d’oméga-3 avec la fibrillation auriculaire.

Au cours des 12 années de l’étude, 980 cas de fibrillation auriculaire se sont déclarés. Les analyses du Dr Mozaffarian ont montré que la consommation de thon et des autres poissons gras était inversement proportionnelle à l’incidence de ce trouble du rythme cardiaque. Le risque de présenter une arythmie était ainsi 28% moins important chez les personnes mangeant des poissons gras entre 1 et 4 fois par semaine. Pour celles en consommant plus de 5 fois par semaine, le risque diminuait de 31%. Cependant, la consommation de poisson frit ou de hamburger au poisson n’a pas été associée à un risque moindre de fibrillation auriculaire.

Pour Dariush Mozaffarian, « la consommation de poissons gras diminue certes le risque de fibrillation auriculaire, mais d’autres études doivent confirmer ces résultats et surtout évaluer les mécanismes potentiels de ces effets ».

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