Au volant, le manque de sommeil aussi dangereux que l’alcool

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 26/12/2016 Mis à jour le 10/03/2017
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Une à deux heures de sommeil en moins multiplie par deux le risque d’accident de voiture.

Les conducteurs auxquels il manque une à deux heures de sommeil (sur les sept habituellement recommandées) multiplient quasiment par 2 leur risque d’accident de voiture, d’après une nouvelle recherche de la fondation pour la sécurité routière aux Etats-Unis. Selon le CDC, 35 % des conducteurs américains dorment moins que les sept heures recommandées par jour.

Un conducteur en état de somnolence a du mal à garder les yeux ouverts, sort son véhicule des voies de circulation, ne se souvient plus des derniers km parcourus…  Mieux vaut s’arrêter que conduire à moitié endormi : le manque de sommeil ralentit le temps de réaction, diminue la précision de la conduite et engendre de longues périodes d’inattention.

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L’étude de la fondation pour la sécurité routière américaine s’est appuyée sur un échantillon représentatif de 7.234 conducteurs impliqués dans 4.571 accidents de voiture entre juillet 2005 et décembre 2007. Les conducteurs responsables d’accidents avaient plus souvent dormi moins que d’habitude au cours des dernières 24h. Ils étaient aussi plus susceptibles d’avoir modifié leur rythme de sommeil au cours des sept derniers jours. Les conducteurs les plus jeunes et les plus âgés étaient plus souvent coupables d’accidents liés à la somnolence.

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La conduite en état de somnolence serait impliquée dans plus d’un accident mortel sur cinq aux Etats-Unis chaque année. Le rapport a trouvé que sur une période de 24h le risque d’accident de voiture pour des conducteurs en état de somnolence augmentait de manière constante par rapport aux conducteurs qui dormaient la quantité recommandée ou plus :

  • 6 à 7 h de sommeil multiplient par 1,3 le risque d’accident ;
  • 5 à 6 h de sommeil par 1,9 ;
  • 4 à 5 h par 4,3 ;
  • moins de 4 h par 11,5.

Les conducteurs qui ont manqué deux à trois heures de sommeil sur une période de 24 h multiplient donc par quatre leur risque d’accident par rapport aux conducteurs qui dorment les sept heures recommandées. Ce serait le même risque associé avec la conduite au-dessus de la limite d’alcoolémie autorisée.

Pour David Yang, directeur de la fondation, « Notre nouvelle recherche montre qu’un conducteur qui a dormi moins de cinq heures a un risque d’accident de voiture comparable à celui de quelqu’un qui conduit en état d’ivresse. »

Pour en savoir plus sur les mesures à prendre pour un sommeil réparateur, lire : 14 jours pour bien dormir, de Shawn Stevenson

Source

AAA Foundation for traffic safety. Missing 1-2 Hours of Sleep Doubles Crash Risk. Décembre 2016.

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