Des règles simples d’hygiène de vie et de sommeil permettent de réduire les symptômes du décalage horaire des voyageurs. La mélatonine est une précieuse alliée pour lutter contre les conséquences de ce « jet lag ».
Les personnes exposées au virus du rhume ont plus de risques de tomber malades si elles manquent de sommeil.
En cette période à haut risque pour les rhumes, un rappel : les personnes qui dorment moins de 6 heures par nuit ont un risque multiplié par 4 d’attraper un rhume lorsqu’elles sont exposées au virus, par rapport aux personnes qui dorment au moins 7 heures.
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Moins de sommeil, moins d'immunité
Le manque de sommeil est associé aux accidents de voiture, mais aussi aux maladies chroniques, à une santé fragile et même à la mort prématurée.
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Les personnes qui dorment le moins ont un système immunitaire moisn efficace : par exemple, elles se défendent moins après avoir reçu un vaccin. Le sommeil fait partie des facteurs qui régulent les niveaux de lymphocytes T, une famille de globules blancs.
Une expérience en conditions réelles
Des chercheurs ont cherché à savoir comment le sommeil et d’autres facteurs comme le stress, la consommation d'alcool ou de tabac, affectent la réponse du corps à une infection réelle. Ils ont donc administré le virus du rhume à 164 volontaires hommes et femmes âgés de 18 à 55 ans et ont évalué comment ces facteurs affectent la capacité du corps à combattre la maladie. Les participants ont porté des capteurs pour obtenir pendant une semaine une mesure objective de leur sommeil.
Les résultats montrent que les participants qui ont dormi moins de 6 heures par nuit la semaine précédant l’administration du virus étaient 4,2 fois plus susceptibles d’attraper un rhume - après exposition au virus - que ceux qui dormaient plus de 7 heures par nuit.
L’âge, le niveau de stress, l’origine, l’éducation, les revenus n’avaient pas autant d’importance. Le tabagisme non plus. Même en prenant en compte tous ces facteurs, c’est le niveau de sommeil qui l’a emporté.
Ces nouvelles données montrent que le sommeil doit être considéré comme un élément essentiel de la santé, tout comme l’alimentation et l’exercice.
En pratique
Le temps de sommeil pour un adulte devrait probablement être compris entre 6 heures et demi et 8 heures. Les études chez les chasseurs-cueilleurs, qui nous renseignent certainement sur le temps "optimal" de sommeil de l'espèce humaine montrent que le temps de sommeil effectif était d'environ 6 heures et demi, mais les insomnies rares. La clé est peut-être là : un sommeil de bonne qualité. Vous trouverez tous les conseils pour y parvenir dans "14 Jours pour bien dormir", le livre de Shawn Stevenson.
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- Aric A. Prather, Denise Janicki-Deverts, Martica H. Hall, Sheldon Cohen. Behaviorally Assessed Sleep and Susceptibility to the Common Cold. SLEEP, 2015; DOI: 10.5665/sleep.4968