Depuis le début des années 1990, de nombreuses études ont été menées pour savoir si un peu plus de vitamine D en hiver, c’est un peu moins d’infections respiratoires. Revue de détail.
Grippe
Qu’est-ce qui caractérise le virus A(H1N1) ? Son origine, sa propagation sans précédent, les personnes infectées… Enquête sur cet envahisseur, qui fait le tour du monde en quelques semaines.
Le 25 avril 2009, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) déclenchait une alerte sanitaire mondiale, provoquée par l’apparition d’un nouveau virus grippal A(H1N1). Au 25 octobre, soit en seulement six mois, le virus A(H1N1) a fait 5700 morts. Qu’est-ce qui distingue le virus A(H1N1) de celui de la grippe saisonnière ? Origine, vitesse de propagation, victimes, le virus perd peu à peu de son mystère.
D’où vient le virus A(H1N1) ?
Le nouveau virus A(H1N1) 2009 est issu d’un réassortiment génétique de deux virus porcins répandus, l’un en Amérique, l’autre en Europe et en Asie. Il présente des fortes similarités avec le virus H1N2 porcin, lui-même issu de la recombinaison de trois virus (humain, aviaire et porcin) présents dans les années 1990. Et comme A(H1N1) est nouveau, il n’a jamais circulé parmi les humains. Donc, la plupart des individus n’ont jamais été en son contact et ne sont donc pas immunisés.
Les symptômes de la grippe A sont-ils similaires à ceux des autres grippes ?
Oui, à la différence que la grippe A provoquerait plus fréquemment vomissement, nausées et diarrhées.
Les symptômes de la grippe A :
- fièvre allant jusqu’à 41°C
- quintes de toux sèche
- mal de gorge
- écoulement nasal
- courbatures, douleurs articulaires et musculaires, principalement dans le dos
- frissons
- perte d’appétit
- maux de tête
- fatigue
- parfois vomissements et diarrhées
Les symptômes de la grippe saisonnière :
- forte fièvre
- toux généralement sèche
- des maux de tête
- courbatures, douleurs articulaires et musculaires
- sensation de malaise général
- maux de gorge
- écoulement nasal
- fatigue
Les complications sont-elles les mêmes ?
Oui. Les complications de la grippe saisonnière et de la grippe sont similaires :
- aggravation d’une condition médicale préexistante, par exemple maladie pulmonaire chronique
- surinfection bactérienne, souvent une pneumonie
- syndrome de détresse respiratoire aiguë
Cependant, le virus de la grippe A(H1N1) peut entrainer directement la mort en provoquant un syndrome de détresse respiratoire aiguë.
Le taux de mortalité est-il le même qu’avec la grippe saisonnière ?
Selon l’OMS, deux milliards de personnes environ seront contaminées par le virus H1N1. Sans vaccin et avec un taux de mortalité inchangé, cette estimation correspondrait à un bilan supposé de 20 millions de victimes.
Toutes causes confondues, environ 1 malade sur mille décède lors d'une épidémie de grippe saisonnière. Au niveau mondial, les épidémies annuelles de grippe saisonnière sont responsables d’environ trois à cinq millionsde cas de maladies graves, et 250 000 à 500 000 décès.
Le virus A (H1N1) est-il plus contagieux que les autres ?
Oui. Pour preuve : sa vitesse de propagation. Le virus se transmet très facilement. « En seulement six semaines, ce virus parcourt la même distance que d’autres virus en six mois », indique le docteur Margaret Chan, directrice générale de l’OMS. Et en seulement six mois, il a fait 5700 morts et 440 000 malades dans le monde. Et le virus A(H1N1) n’en finit pas de se propager. Au fil des semaines, le nombre de personnes infectées ne fait qu’augmenter. La progression de l’épidémie de grippe A(H1N1) est « très rapide en Ile-de-France avec + 55 % d’augmentation des consultations entre le 20 et le 27 octobre auprès de généralistes », commente le Dr Françoise Weber, directrice générale de l’InVS.
Les populations touchées par la grippe A sont-elles les mêmes que celles touchées par la grippe saisonnière ?
La grippe A (H1N1) touche surtout :
- les enfants
- les jeunes adultes
- les adultes jusqu’à 64 ans
- les femmes enceintes
La grippe saisonnière touche principalement :
- les très jeunes
- les personnes âgées de 65 ans et plus
- les personnes souffrant de maladies chroniques (pathologies respiratoires, cardiovasculaires, hépatiques ou rénales, un déficit immunitaire ou un diabète)
- les femmes enceintes
