Quels sont les cancers favorisés par l’alcool ?

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 13/03/2009 Mis à jour le 10/03/2017

Si la consommation d’alcool augmente le risque de cancer, il faut distinguer les effets du vin. Pris modérément et quotidiennement au repas, il exerce même un effet protecteur contre certains types de cancers.

Pour mieux connaître les liens entre alimentation, mode de vie et cancer, les chercheurs du Word Cancer Research Fund (WCRF) ont publié en 1997 un rapport détaillé : « Alimentation, Nutrition, Activité Physique et Prévention du Cancer : une Perspective Mondiale. » remis à jour en novembre 2007. Les auteurs de ce rapport ont passé en revue de nombreuses études épidémiologiques, consacrant un chapitre entier à la relation entre la consommation d’alcool et le risque de cancer. C’est ce rapport qui a servi de socle à la rédaction de la brochure de l’Institut national du cancer (Inca) sur l’alcool et le cancer. Mais alors que le rapport du WCRF introduit des nuances entre alcool et vin, celles-ci ont disparu de la brochure de l’Inca comme nous allons le voir.

Deux nouvelles études de grande envergure

LaNutrition.fr vous livre les conclusions réelles de ce rapport, cancer par cancer, enrichies des résultats des nouvelles études qui ont été menées depuis la mise à jour du rapport WRCF en 2007. Deux études d’importance ont notamment été publiées depuis : d’une part l’étude française Canceralcool dirigée par Dominique Lanzmann-Petithory (1) portant sur près de 100 000 personnes et qui donne des résultats probants sur le lien entre la consommation d’alcool et le cancer chez les hommes et d’autre part une grande étude britannique connue sous le nom de Million Women Study ayant exploré les liens entre consommation d’alcool et cancer chez plus de 1,2 millions de femmes (2). Les résultats de cette étude d’envergure doivent cependant être extrapolés avec précaution car le mode de consommation d’alcool et en particulier du vin chez les anglo-saxons n’est pas comparable avec la France. En effet si dans l’Hexagone le vin est principalement consommé au cours des repas, c’est souvent l’inverse Outre-Manche et cette différence dans les modes de consommation pourrait s’accompagner d’une différence dans les effets sur la santé. Ainsi, selon le rapport « Alcool en Europe » rédigé par Peter Anderson et Ben Baumberg pour la Commission européenne en juin 2006, en France, Portugal, Italie, 40 à 50% des buveurs réguliers consomment de l’alcool aux repas, alors que c’est le cas pour moins de 10% des buveurs britanniques.

Notre analyse montre que contrairement au risque posé par d’autres formes d’alcool, la consommation modérée et quotidienne de vin dans le cadre d’un régime alimentaire varié et équilibré comme le recommande LaNutrition.fr n’expose vraisemblablement pas au cancer et pourrait même dans de nombreux cas réduire ce risque.

Pour tout savoir, cancer par cancer, consultez les articles suivants :

Les cancers oraux

Le cancer de l’oesophage

Le cancer colorectal

Le cancer du sein

Le cancer du foie

Le cancer du rein

Le cancer du poumon

(1) Consommation de boissons alcoolisées (vin, bière et alcools forts) et mortalité par différents types de cancers sur une cohorte de 100 00 sujets suivie depuis 25 ans. Etude Canceralcool coordonnée par Dominique Lanzmann-Petithory.

(2) Allen NE, Beral V, Casabonne D, Kan SW, Reeves GK, Brown A, Green J; Million Women Study Collaborators. Moderate alcohol intake and cancer incidence in women. J Natl Cancer Inst. 2009 Mar 4;101(5):296-305. Epub 2009 Feb 24.

LaNutrition.fr dresse un état des lieux, cancer par cancer.

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