Le diabète

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 23/03/2009 Mis à jour le 21/11/2017

Le diabète se traduit par un excès de sucre dans le sang. On distingue trois types de diabète : le diabète de type 1, le diabète de type 2 et le diabète gestationnel. Qu’est-ce qui les différencie ?

Le diabète de type 1

Le diabète de type 1 est une maladie provoquée par le manque d’insuline. L’insuline est une hormone fabriquée par les cellules du pancréas. Elle permet de diminuer la quantité de sucre dans le sang. Lorsque ces cellules sont détruites, il n’y a plus de production d’insuline donc le corps est soumis à des hyperglycémies prolongées. C’est ce que l’on appelle le diabète de type 1, une maladie qui apparaît dès l’enfance.

Les chiffres du diabète de type 1

10% des diabétiques en France sont de type 1, soit environ 150 000 personnes.

Le diabète se définit par une glycémie à jeun supérieure à 1,26 g/L (soit 7 mmol/L) ou par une glycémie supérieure à 2 g/L (soit 11 mmol/L) sans être à jeun.

Le traitement

Dans le cas du diabète de type 1 comme le corps ne produit pas d’insuline, il faut alors se l’injecter soi-même. Grâce aux injections d’insuline, tout diabétique de type 1 peut mener une vie saine et active. A l’inverse, l’arrêt prolongé de l’insuline provoque un phénomène d’acidocétose diabétique.

Il existe différentes insulines. Certaines sont dites à effet rapide (moins de 10 minutes), d’autres à action prolongée (de 15 à 24 heures selon l’insuline) et d’autres à actions intermédiaires (3 à 4 heures). En fonction de l’insuline utilisée, il faudra faire de 2 à 4 injections par jour pour contrôler les glycémies.

L’alimentation

L’alimentation est très importante pour les diabétiques qui doivent privilégier les aliments à index glycémique bas. La notion d’index glycémique (IG) permet de comparer le pouvoir hyperglycémiant de portions d’aliments qui renferment le même poids de glucides. Cet indice est à la base du régime IG qui préconise de choisir des glucides d’IG bas – céréales, féculent… afin qu’ils n’entraînent pas une augmentation trop marquée de la glycémie.

Le diabète de type 2

A l’inverse du diabète de type 1, le diabétique de type 2 secrète de l’insuline mais l’organisme y reste insensible (on parle de résistance à l’insuline).

Ce diabète apparaît généralement vers 50 ans mais on constate que cette maladie apparaît chez des patients de plus en plus jeunes. L’apparition du diabète de type 2 est en partie influencée par la génétique mais l’hygiène de vie a aussi son importance : ne pas pratiquer d’activité sportive, manger en trop grande quantité ou trop gras et trop sucré et être en surpoids sont des facteurs d’apparition de la maladie.

Les chiffres du diabète de type 2

En France, 90% des diabétiques sont des diabétiques de type 2, soit plus de deux millions de personnes.

Le diabète de type 2 fait des ravages, dans les pays riches comme dans les pauvres. 180 millions de personnes sont touchées dans le monde et l’OMS prévoit d’ici 2030 un doublement du nombre de cas.

Le traitement

Bien gérer son diabète demande une hygiène de vie stricte : alimentation saine, contrôle du poids et exercice physique peuvent être suffisant. Sinon des médicaments appelés des antidiabétiques oraux existent.

L’alimentation

L’alimentation joue un rôle majeur dans la prévention et le traitement du diabète. Les patients atteints de diabète de type 2 doivent être particulièrement attentifs au choix des glucides et privilégier les aliments ayant un IG bas. L’activité physique est également primordiale notamment pour éviter le surpoids qui est un facteur de risque de diabète de type 2.

Que faire en cas d’hypoglycémie ?

L’hypoglycémie survient quand la glycémie baisse jusqu’à un niveau en dessous de 0,50 g/L (soit 2,5 mmol/L). Cet état se manifeste par différents symptômes comme par exemple des sueurs, des tremblements, des vertiges, une pâleur. L’hypoglycémie est ressentie de façon différente selon les individus. L’important est d’apprendre à reconnaître les signes avertisseurs. En cas d’hypoglycémie prolongée, il est possible de perdre connaissance. C’est pourquoi dès que vous ressentez que votre glycémie est basse, il faut arrêter toute activité et manger ou boire quelque chose de sucré.

Que faire en cas d’hyperglycémie ?

L’hyperglycémie survient quand la glycémie augmente au dessus de 2,7 g/l (soit 15 mmol/L). Le plus souvent cela arrive après un repas copieux ou en cas d’oubli des médicaments. En cas d’hyperglycémie, vous ressentirez un besoin fréquent d’uriner et aurez une sensation de faim. De même, vous pourrez vous sentir fatigué, avoir une vision trouble ou avoir des crampes.

Les complications du diabète

  • Le diabète réduit considérablement l’espérance de vie. Un homme qui devient diabétique à l’âge de 40 ans perd en moyenne 12 années de vie. Chez une femme, le diabète vole 15 ans de vie…
  • Le risque de maladie cardiovasculaire du diabétique est 3 fois plus élevé que celui d’une personne du même âge non diabétique.
  • De plus, le diabète et la première cause de cécité dans les pays développés. Après 15 années, 10% des diabétiques souffrent de malvoyance et 2% sont aveugles.

Le diabète gestationnel

On l’appelle également diabète de grossesse car il survient chez la femme enceinte vers la fin du deuxième trimestre de grossesse. Comme pour  le diabète de type 2, il correspond à un trouble de la régulation du glucose et se manifeste par une hyperglycémie chronique.
On distingue 2 cas de figure :

- Les femmes dont le diabète de type 2 (DT2) est déjà présent avant la grossesse mais est découvert seulement à l'occasion de celle-ci, et qui persistera après l'accouchement. Cela correspondrait à environ 15% des cas de diabète gestationnel.

- Les femmes qui développent un diabète en cours de grossesse : ce trouble disparaît  généralement  après la grossesse pour réapparaitre ensuite.

Une des causes de ce diabète serait l'augmentation des taux des hormones placentaires et des hormones de croissance pendant la grossesse. Or ces hormones diminuent les effets de l’insuline. Dans certains cas, le pancréas n’arrive pas à produire plus d’insuline pour compenser, ce qui conduit au diabète gestationnel.

Comme pour le diabète de type 2, l’apparition du diabète gestationnel est lié à des facteurs génétiques mais également à l’hygiène de vie : la sédentarité, l’alimentation…

Les chiffres du diabète gestationnel

En France, le diabète gestationnel  touche 2 à 6% des femmes enceintes mais peut être plus élevé dans certaines populations.
La méthode de dépistage en vigueur depuis 2010 va certainement augmenter ces chiffres : la prévalence pourrait être de 12 à 13%.

Le traitement

La prise en charge du diabète gestationnel passe par une hygiène de vie stricte : alimentation saine, contrôle du poids et exercice physique peuvent être suffisant. Si les objectifs glycémiques ne sont pas atteints après 7 jours de règles hygiéno-diététiques, l’insuline doit être envisagée (en cas de grossesse, la plupart des médicaments antidiabétiques sont contre-indiqués).

L’alimentation

L’alimentation joue un rôle majeur dans la prévention et le traitement du diabète. Les patients atteints d’un diabète gestationnel doivent être particulièrement attentifs au choix des glucides et privilégier les aliments ayant un index glycémique bas avec un apport optimal en fruits et légumes, mais également diminuer leur apport en graisses saturées (charcuteries, viandes grasses…).  L’activité physique est également primordiale notamment pour éviter le surpoids.

Les complications du diabète gestationnel

Pour la mère, les  risques d’hypertension artérielle, d’accouchement par césarienne sont fortement augmentés ainsi que la probabilité de développer un diabète de type 2 ultérieurement.
Pour l’enfant, le principal risque est  la macrosomie fœtale (bébés dont le poids de naissance est supérieur à 4 kg avec des dimensions de l’abdomen plus élevées que la moyenne).

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