Trop riches en oméga-6, les produits animaux sont pro-inflammatoires

Par Thierry Souccar - Journaliste et auteur scientifique, directeur de laNutrition.fr Publié le 07/11/2016 Mis à jour le 10/03/2017
Actualité

Une étude française montre qu'il faudrait modifier l'alimentation animale pour que les oméga-3 soient mieux représentés dans les oeufs ou la viande.

L'alimentation humaine apporte trop d'acides gras polyinsaturés oméga-6, pro-inflammatoires, et pas assez d'oméga-3. Ceci est dû au fait qu'une partie de la population continue de consommer des corps gras déséquilibrés (huiles et margarines de maïs, tournesol, pépins de raisin, soja...), trop de produits céréaliers (riches en oméga-6) mais aussi des produits comme les oeufs et la viande venant d'animaux nourris avec des céréales et des tourteaux d'oléagineux eux-mêmes trop riches en oémag-6.

L'étude Agralid, initiée par l'INRA en lien avec la coopérative Terrena, la société de nutrition animale Valorex et l'association Bleu Blanc Cœur montre qu'en introduisant du lin ou des microalgues riches en DHA (un acide gras oméga-3 à longue chaîne) dans la nutrition animale, on arrive à combler le déficit en oméga-3 des humains indique Jacques Mourot, biochimiste, spécialiste en nutrition humaine et animale à Inra de Rennes.

Cette supplémentation permet de rééquilibrer les taux d'oméga-3 et d'oméga-6 chez l'animal, comme chez l'humain qui en consomme les produits.

Les recommandations de LaNutrition.fr pour la consommation d'acide alpha-linolénique, le chef de file des oméga-3, sont de 2,4 à 3,2 grammes par jour pour un homme. Or, nous n'en consommons que 800 mg en moyenne. Pour les longues chaÎnes (EPA et DHA), LaNutrition conseille 800 à 1000 mg/j, or, nous n'en consommons que 200 à 250 mg.

Toujours selon LaNutrition.fr, l'être humain ne devrait pas consommer plus de 2 à 3 fois plus d'oméga-6 que d'oméga-3. Dans la réalité, le rapport varie entre 15 et 30 en moyenne.

Lancée depuis trois ans, l'étude de l'Inra a porté sur l'alimentation des vaches laitières, qui comptent pour près de la moitié de la viande bovine consommée, des poules pondeuses, des poulets de chair et des porcs.

Les oméga-6 sont essentiels. Mais dans les années 1960, ils ont été promus parce qu'ils faisaient baisser le cholestérol, d'où l'avalanche d'huiles de tournesol et de maïs sur les tables. Ces corps gras n'ont jamais fait baisser l'infarctus mais contribué à un excès d'oméga-6 soupçonné, via des mécanismes inflammatoires, de favoriser les caillots et les cancers. Quoi qu'il en soit, LaNutrition.fr conseille de ne pas consommer trop de viande, fût-elle riche en oméga-3 et au contraire consommer majoritairement des aliments d'origine végétale.

 

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