Le virus du papillome humain augmenterait le risque de problèmes cardiaques

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 27/10/2011 Mis à jour le 10/03/2017
Le virus du papillome humain ou papillomavirus humain (HPV) augmenterait le risque de maladies cardiovasculaires .Seules certaines variantes de ce virus seraient concernés.

Le papillomavirus humain est un virus sexuellement transmissible à prévalence très forte dans la population générale. Il existe sous plus de 200 formes différentes (génotypes distincts) et chaque variante possède des caractéristiques propres. Notamment le mode de transmission qui peut avoir lieu lors des rapports sexuels mais aussi par simple contact cutané sur les zones infectées.

Si l'infection est le plus souvent silencieuse (le virus est éliminé par l'organisme en quelques mois), certains symptômes sont plus gênants comme les verrues cutanées ou génitales et surtout pour certains génotypes: l'augmentation forte du risque de cancer du col de l'utérus, en particulier chez les femmes qui fument. Chez l'homme le papillomavirus est plus bénin.

Les chercheurs ont examiné 2450 femmes âgées de 20 à 59 ans et ont observé si elles avaient été en contact avec le HPV et de quel génotype. Puis ils ont comparé les données avec la survenue d'un évènement cardiaque et ont supprimé tous les facteurs confondants de risque connus.

Résultat: Les femmes infectées par les génotypes du HPV qui augmentent le risque de cancer du col de l'utérus ont un risque significativement plus élevé d'avoir une maladie cardiovasculaire, indépendamment des autres facteurs connus.

Les chercheurs déclarent: "Environ 20% des personnes qui développent une maladie cardiovasculaire n'ont aucun facteur de risque connu à ce jour, signifiant la présence de facteurs de risques inhabituels. Le HPV semble être un de ces facteurs chez les femmes."

Référence:

Hsu-Ko Kuo, Ken Fujise. Human Papillomavirus and Cardiovascular Disease Among U.S. Women in the National Health and Nutrition Examination Survey, 2003 to 2006. J Am Coll Cardiol, 2011; 58:2001-2006.

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