Le « pape du pieds nus », Ken Bob Saxton, a rassemblé toute son expérience et ses techniques dans un livre : Courir pieds nus. Dans cet entretien, il explique pourquoi ce mode de course bénéficie à tous les coureurs, surtout les plus douillets, et permet de limiter les blessures.
"Faire du sport est bon pour la santé", mythe ou réalité ? C'est un peu la question que se sont posée des chercheurs danois. En effet, dans les années 1970, lorsque le jogging est devenu populaire, des cas de morts subites en plein effort ont été rapportés dans les médias. On a donc pensé que ce sport était probablement trop violent pour les adultes d'âge moyen.
En 1976, une large étude menée sur environ 20 000 hommes et femmes danois s'était donné pour objectif d'observer les liens entre le mode de vie et la santé. Les chercheurs ont donc également voulu savoir si le jogging était réellement bon ou mauvais. Pendant le suivi de 35 années, les chercheurs ont comptabilisé 122 morts parmi les joggeurs et 10 158 morts parmi les non-joggeurs. L'analyse détaillée de ces résultats a permis de mettre en évidence que le risque de mourir est diminué de 44% chez les hommes et les femmes joggeurs comparativement aux non-joggeurs.
Concrètement cela se traduit par une espérance de vie plus élevée de 6,2 ans pour les hommes et 5,6 ans pour les femmes. Mais les chercheurs soulignent que les bénéfices suivent une courbe en U, c'est-à-dire que la mortalité augmente chez le sédentaire, diminue chez le sportif qui s'entraîne modérément puis augmente à nouveau chez le sportif qui s'entraine trop régulièrement ou intensément. Le rythme idéal serait de une à deux heures et demie par semaine, divisé en 2 à 3 sessions d'entraînement et à un rythme doux à modéré.
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Référence
Peter Schnohr, Jacob L. Marott, Peter Lange, Gorm B. Jensen. Longevity in Male and Female Joggers: The Copenhagen City Heart Study Am. J. Epidemiol. first published online February 28, 2013 doi:10.1093/aje/kws301