Allaitement : des bénéfices pour bébé

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 15/10/2010 Mis à jour le 17/02/2017
Les enfants nourris au sein sont globalement en meilleur santé

Les enfants nourris au sein pendant trois mois au moins ont globalement moins de problèmes de santé que ceux qui ne sont pas allaités. Ils ont moins d’épisodes infectieux.

Moins de risque d’obésité

Ces enfants risquent moins l’obésité, probablement parce que le lait maternel apporte moins de protéines que le lait de vache utilisé dans les préparations pour nourrissons. Or plus les enfants consomment de protéines dans la petite enfance, plus ils risquent le surpoids plus tard.

Un QI plus élevé

Les enfants allaités pendant 6 mois au moins ont un quotient intellectuel à l’âge de 5 ans plus élevé de 3 points que les autres enfants. Le bénéfice est encore plus grand pour les enfants de petite taille nés à terme et pour les prématurés. Quelle est la signification de ces points de QI en plus à l’adolescence et l’âge adulte ? Impossible de le dire. On pense que ces bénéfices sont dus aux acides gras à chaînes longues que contient le lait maternel et que ne renferment généralement pas les laits artificiels.

Une croissance plus lente

Les enfants nourris au sein grandissent moins vite que ceux qui ont reçu du lait infantile, mais les chercheurs pensent que c’est plutôt bénéfique : une croissance plus lente protègerait des maladies chroniques de l’âge adulte, le cancer en particulier parce que l’organisme renfermerait moins de facteurs de croissance.

Une meilleure santé cardiovasculaire

L’allaitement apporte des bénéfices pour le système cardiovasculaire. Les adultes qui ont été nourris au sein à la naissance ont moins de cholestérol total et de « mauvais » cholestérol-LDL que les adultes qui ont reçu du lait de vache. Pourtant, c’est exactement le contraire dans la petite enfance : les enfants allaités ayant alors plus de cholestérol que les autres. Le lait maternel est naturellement riche en cholestérol et cet apport dès la naissance pourrait « programmer » pour le reste de l’existence le bon fonctionnement des outils biochimiques qui régulent le cholestérol dans l’organisme, comme le SREBP (Sterol Regulatory Element-Binding Protein-1 and -2), un détecteur cellulaire chargé d’activer la production de cholestérol lorsque son niveau est trop bas, et d’augmenter le nombre de récepteurs.

Non seulement les enfants allaités ont moins de cholestérol, mais ils ont aussi une pression artérielle plus basse, sans qu’on en connaisse réellement la raison.

Moins d’allergies et de diabète

Il semble que les enfants nourris au sein pendant quatre mois au moins aient 30 à 40% de risque d’allergies en moins que les autres, en particulier dans les familles à risque. De même le risque de diabète de type 1 semble plus faible chez les enfants allaités. En cause : une réaction du système immunitaire contre des protéines du lait (ß-lactoglobuline, ß-caséine) qui pourrait conduire à la destruction de cellules ß des îlots de Langerhans du pancréas.

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Sources

(1)Oddy WH et al (2003). Breast feeding and respiratory morbidity in infancy: a birth cohort study. Archives of Disease in Childhood. 88:224-228

(2)Oddy WH et al (2002). Maternal asthma, infant feeding, and the risk of asthma in childhood. J Allergy Clin Immunol 110: 65-7

(3)Van Odijk J et al (2003). Breastfeeding and allergic disease: a multidisciplinary review of the literature (1966-2001) on the mode of early feeding in infancy and its impact on later atopic manifestations. Allergy 58: 833-43

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