45 ans, ce qui change en moi

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 04/04/2006 Mis à jour le 21/11/2017
L'essentiel

La ménopause, on sait ce que c’est. Mais la périménopause, cette période floue qui précède l’arrêt définitif des règles, est moins connue et encore mal prise en charge par les médecins.

« La périménopause est une période de durée très variable, de 6 mois à 10 ans pour certaines femmes », explique le Pr Pierre Marès, chef du service gynécologie au CHU de Nîmes. « Elle débute en moyenne à 48 ans, donc chez des femmes jeunes qui rencontrent les premiers troubles du cycle menstruel. Les règles sont irrégulières dans leur flux, elles sont tantôt rapprochées tantôt espacées de plusieurs mois

A l’origine de ces désordres, la baisse des hormones sexuelles (estrogènes et progestérone), qui annonce la fin de la fécondité. Cette décrue hormonale s’accompagne de désagréments, au premier rang desquels figurent les bouffées de chaleur. Trois femmes sur quatre s’en plaignent. Ces vagues de chaleur arrivent sans prévenir, parfois plusieurs fois par jour. Elles sont accompagnées de rougeurs et d’une transpiration excessive. Très inconfortable, mais également gênant.

Cette période est également marquée par des troubles de l’humeur : angoisse, déprime, irritabilité, insomnies. Responsables : les fluctuations hormonales, mais aussi le contexte psychologique. Les femmes doivent faire le deuil de leur fécondité. Elles craignent de perdre leur identité féminine : adieu la maternité, fini le pouvoir de séduction.

Mais ce qui ennuie les femmes au plus haut point, ce sont les kilos qui s’accumulent, sans qu’elles aient changé leur alimentation. Elles sont mal dans leur peau, cette peau qui elle aussi, accuse le passage du temps, perd de son élasticité et voit les rides s’accentuer. Non vraiment, rien ne va plus !

Rétablir l’équilibre

Aujourd’hui, les médecins commencent à proposer des traitements pour cette phase de transition. L’objectif est d’améliorer le bien être des femmes en rétablissant l’équilibre hormonal. Plusieurs solutions sont envisageables : le traitement hormonal substitutif (estrogènes, progestérone ou les deux), ou encore les contraceptifs oraux faiblement dosés qui diminuent les bouffées de chaleur.

Mais les femmes sont de plus en plus séduites par les substances naturelles dont les plus prometteuses sont les isoflavones de soja que l’on appelle aussi phytoestrogènes.

Fabriqués par les plantes, ces composés naturels ont une structure très proche des hormones féminines. Ils peuvent être de précieux alliés lors de la périménopause. En effet, leur efficacité sur les bouffées de chaleur est confirmée. Plusieurs études montrent qu’en prenant 60 à 80 mg d’isoflavones de soja par jour, on réduit de 45 à 60% leur nombre et leur intensité. En toute sécurité.

Pour en savoir plus et découvrir une alimentation qui rééquilibre les hormones, lire SOS Ménopause du Dr Cabeca

La vraie-fausse hormone « naturelle »

L’igname sauvage ou « wild yam » (Dioscorea villosa) est une plante originaire d’Amérique centrale que certains laboratoires présentent comme un moyen d’augmenter naturellement son taux de DHEA et de progestérone. Le yam renferme effectivement 5 à 6% d’un composé appelé diosgénine, qui peut être converti en hormones. Mais cette transformation n’est possible qu’en milieu industriel. Le corps humain en est incapable et les suppléments à base de yam n’ont pas les effets escomptés.

Voir aussi : Compléments alimentaires pour la ménopause : faites Le Bon Choix

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