Mis en place en 2017, le Nutri-score, qui a été adopté par sept pays européens, fait peau neuve en 2024, avec un nouvel algorithme censé mieux protéger le consommateur. Faut-il s’y fier pour choisir ses aliments au supermarché ?
Pour tenter d’enrayer la baisse des ventes de lait, l’industrie laitière multiplie les opérations, à l’instar de cette « web conférence » organisée le 30 juin 2015, qui vise plus particulièrement les diététiciens-nutritionnistes et les médecins. Objectif : discréditer, sous couvert de science, les pratiques alimentaires de celles et ceux qui suivent des régimes sans lait et/ou sans gluten.
Les consommateurs sont en effet de plus en plus nombreux à diminuer ou arrêter le lait, en écho aux nombreuses études montrant que cet aliment ne prévient pas l’ostéoporose comme industrie et pouvoirs publics le prétendent, et qu’aux doses officiellement conseillées, il peut entraîner des troubles de santé, à commencer par l’intolérance au lactose.
Lire : Combien de Français intolérants au lactose ?
Il est également, à dose élevé, lié à un risque accru de cancers de la prostate et des ovaires et de maladie de Parkinson.
Lire : Comment le lait pourrait augmenter le risque de cancer de la prostate
Pour le gluten, les études montrent qu’une partie non négligeable de la population pourrait bénéficier d’une diminution ou d’une éviction de cette protéine des céréales.
Lire : Seignalet avait raison : le gluten augmente la porosité intestinale
A contre-courant de ces études, la « web conférence » censée rétablir « ce que dit réellement la science en nutrition au sujet des régimes sans lait et sans gluten » s’annonce donc comme un grand moment d'information scientifique objective. Qu’on en juge :
- elle est organisée par le CERIN, l’organisme de propagande de l’industrie laitière (qui se garde bien d'en faire état dans sa fiche d'identité)
- y participent de grands « experts » comme le Dr Jean-Michel Lecerf, lui-même lié à l’industrie laitière, donc en situation de conflit d’intérêt, ou le sociologue Gérald Bronner, un autre habitué de l’industrie laitière, qui, sous un jargon ponctué de néologismes ronflants (« démagogisme cognitif ») considère que la méfiance vis à vis du lait est une « croyance dangereuse. »
Mais pourquoi l'industrie laitière tente-t-elle de torpiller aussi la tendance sans gluten ? Pour une raison simple : quand on abandonne les céréales du matin, c'est le bol de lait qui passe à la trappe en victime colatérale.
Une conférence qui, personne n'en doute, fera date dans l'histoire des sciences.
Le lien pour s'inscrire est ici. Intervenez sur Twitter sur le hashtag #CerinLive.