Des perturbations du microbiote peuvent favoriser le développement de cancers. C’est pourquoi des chercheurs veulent aider les patients dans leurs traitements en agissant sur leur flore intestinale.
Le lien entre l'alimentation et la masse osseuse (un indicateur de la solidité des os) est encore sujet à quelques incertitudes. S'il semble bien établi qu'un régime riche en calcium ou en laitage ne protège pas de l'ostéoporose, l'impact du végétarisme est moins bien connu, en particulier chez les femmes ménopausées qui ne bénéficient plus des hormones protectrices.
Des chercheurs Vietnamiens ont suivi 210 femmes ménopausées pendant deux ans dont 105 suivaient un régime végétarien et 105 suivaient un régime omnivore. La densité osseuse des participantes fut mesurée au début et à la fin de l'étude par une méthode d'imagerie médicale de haute précision, appelée méthode DEXA. Ils ont également mesuré certains paramètres hormonaux comme les taux de vitamine D, de parathormone et noté l'utilisation de médicaments.
Après deux ans de suivi les chercheurs constatent que la perte de masse osseuse est légèrement supérieure dans le groupe qui suit un régime omnivore et que le risque de fracture est identique dans les deux groupes. L'analyse des résultats montrent également que certains facteurs accélèrent la perte de masse osseuse : une consommation élevée de protéines ou de graisses d'origine animale et l'utilisation de médicaments anti-inflammatoires stéroïdiens. On constate néanmoins que les déficits en vitamine D sont beaucoup plus fréquents chez les végétariens que chez les omnivores, un déficit qui pourrait avoir un effet néfaste sur l'os.
Ces résultats confortent ceux que nous exposons dans nos dossiers sur l'ostéoporose et sur l'équilibre acido-basique, pour lequel le régime végétarien semble plus favorable.
Référence: Ho-Pham LT, Vu BQ, Lai TQ, Nguyen ND, Nguyen TV. Vegetarianism, bone loss, fracture and vitamin D: a longitudinal study in Asian vegans and non-vegans. Eur J Clin Nutr. 2012 Jan;66(1):75-82.