Les femmes optimistes mangent plus sainement

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 15/04/2014 Mis à jour le 10/03/2017
Les femmes optimistes seraient plus enclines à adopter des habitudes alimentaires saines.

D’après une étude parue dans Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics, les femmes optimistes ont tendance à faire de meilleurs choix alimentaires.

La façon dont nous mangeons dépend parfois de nos dispositions. Ainsi, en état de stress ou de dépression, certains peuvent compenser leurs émotions négatives en mangeant n’importe comment. C'est pourquoi le mental influence la prise alimentaire.

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Ici, des chercheurs de l’université de l’Arizona ont étudié la relation entre optimisme et alimentation chez des femmes ménopausées, âgées de 50 à 79 ans, qui aprticipaient à la Women’s Health Initiative. 13000 femmes environ faisaient partie d’un programme visant à améliorer leur alimentation, surtout en diminuant les graisses (une recommandation discutable NDLR), et 20000 autres n’avaient pas à changer leur alimentation.

La qualité du régime a été notée par l’index AHEI (Alternate Healthy Eating Index) et l’optimisme au départ de l’étude par le questionnaire « Life Orientation Test-Revised ». La qualité de l’alimentation a été testée au démarrage de l’étude et au bout d’un an d’intervention.

Les femmes qui avaient les plus hauts scores de AHEI étaient plus éduquées, physiquement actives, non-fumeuses, utilisaient plus les thérapies hormonales, avaient un IMC et un tour de taille plus bas, et souffraient moins souvent de maladies chroniques.

Les 33 % de femmes les plus optimistes sont celles qui ont connu les plus grandes améliorations dans leur régime, qu’elles aient participé ou non au programme de nutrition. Sur une échelle de 0 à 110, où des valeurs plus élevées indiquent une meilleure qualité de l’alimentation, les femmes les plus optimistes ont amélioré leur score de 1,8 point, grâce au programme de nutrition ; les moins optimistes n’ont amélioré leur score que de 1,4 point. Chez les femmes qui ne participaient pas à ce programme, les scores se sont améliorés de 1 point pour les plus optimistes et de 0,3 pour les moins optimistes, soit trois fois moins. Ces différences étaient statistiquement significatives. Les femmes les moins optimistes démarraient aussi avec des régimes moins sains en moyenne que celles qui avaient de meilleures dispositions.

Par conséquent, un optimisme plus élevé était associé à un index AHEI au départ plus élevé, et un changement plus important des habitudes alimentaires au bout d’un an.

Pour Melanie Hingle, auteur de cette étude, « Vous ne pouvez pas dire à quelqu’un de pessimiste de devenir optimiste. Au lieu de cela, regardez les traits de caractère qui font réussir les optimistes. » Un de ces traits de caractère pourrait être la capacité à s’auto-réguler. Cela signifie choisir ce que l’on mange et en avoir conscience, mais aussi trouver des moyens de compenser ses émotions négatives autrement que par la nourriture : Melanie Hingle suggère par exemple dans ces moments de faiblesse de pratiquer des exercices de respiration comme la cohérence cardiaque, discuter avec un ami, marcher ou utiliser la visualisation. Les personnes optimistes peuvent aussi trouver plus de soutien dans leur entourage, ce qui facilite les changements pour un mode de vie plus sain.

Pour aller plus loin : Maigrir par la cohérence cardiaque, nouvelle édition (lire un extrait ICI >>)

Source

Melanie D. Hingle, Betsy C. Wertheim, Hilary A. Tindle, Lesley Tinker, Rebecca A. Seguin, Milagros C. Rosal, Cynthia A. Thomson. Optimism and Diet Quality in the Women's Health Initiative. In Press, Corrected Proof, Available online 18 February 2014. Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics.

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