1 Français sur 2 en excès de poids

Par Thierry Souccar - Journaliste et auteur scientifique, directeur de laNutrition.fr Publié le 25/10/2016 Mis à jour le 10/03/2017
Actualité

Près de la moitié des Français de plus de 30 ans sont touchés par l'obésité, le surpoids ou l'obésité abdominale.

Les premiers résultats de la cohorte Constances publiés dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) de Santé publique France montrent que près de la moitié des Français de plus de 30 ans sont touchés par le surpoids ou l’obésité.

L’obésité, définie par un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30 kg/m2 concernerait 16 % de la population, tandis que l’obésité abdominale, définie par un tour de taille supérieur ou égal à 94 cm pour les hommes et 80 cm les femmes, affecterait 41,6% des hommes et 48,5 % des femmes. L’obésité globale est liée à une espérance de vie réduite et à un risque plus élevé de maladies chroniques, dont le cancer. L’obésité abdominale augmente le risque d’infarctus, mais aussi de diabète.

En 1997, 8,5% de la population française était obèse, ce qui signifie que la prévalence de l'obésité a presque doublé en moins de 20 ans dans notre pays.

L’étude a été conduite par l’Inserm et la Caisse nationale de l’Assurance Maladie des travailleurs salariés (Cnamts). Elle porte sur plus de 110.000 Français. Près de 29.000 participants, âgés de 30 à 69 ans ont fourni des informations sur leur indice de masse corporelle et leur tour de taille en se rendant dans des Centres d’examens de santé (CES), où des professionnels ont procédé aux mesures.

Ces données confirment les chiffres de l’enquête ObEpi (2012) qui recueille tous les trois ans des données par téléphone sur la prévalence du surpoids et de l’obésité. L'étude ObEpi situait la fréquence de l'obésité en France en 2012 à 15% de la population adulte, soit 6 922 15 personnes obèses. Toujours selon cette enquête, la fréquence des obésités dites de classe III (IMC ≥ 40) a sensiblement augmenté au cours des 15 dernières années, passant de 0,3% en 1997 à 1,2% en 2012.

Parmi les départements où la prévalence de l’obésité est la plus forte, figurent le Nord (25,6 %) et la Meurthe et Moselle (22,9 %). Paris est le département le moins touché par l’obésité (10,7 %).

Selon des statistiques publiées jeudi par Eurostat, près d’une personne de plus de 18 ans sur six (15,9 %) est considérée comme obèse dans l’Union européenne, et plus de la moitié (51,6 %) est en surpoids. Cette proportion augmente avec l’âge et diminue avec le niveau d’éducation. 

Le surpoids se définit par un IMC compris entre 25 et 30 kg/m2. 

L’office européen des statistiques rapporte aussi une association entre l’obésité et le niveau d’éducation, déjà observée dans d’autres études : alors que l’obésité concerne une personne sur cinq (19,9 %) parmi les personnes ayant un faible niveau d’éducation (collège ou moins), la proportion chute à 16 % chez celles ayant un niveau d’éducation moyen (lycée) et à 11,5 % chez celles avec un niveau d’éducation élevé (enseignement supérieur).

A l’échelle mondiale, le nombre de cas d’obésité a doublé depuis 1980, selon l’Organisation mondiale de la santé. En 2014, 39 % des adultes étaient en surpoids dont 13 % obèses. 

L'avis de LaNutrition.fr : Si vous êtes concerné(e) par le surpoids, il faut idéalement rechercher un accompagnement auprès de diététiciens-nutritionnistes, de psychologues (en cas de fringales notamment), et augmenter le niveau des dépenses énergétiques en pratiquant une activité aérobie (marche, vélo...) et de la musculation. Parallèlement, réduire l'exposition aux substances toxiques soupçonnées de favoriser la prise de poids comme les perturbateurs endocriniens, pesticides, plastifiants, retardateurs de flammes (dans les meubles, moquettes...). Il existe plusieurs régimes efficaces pour perdre du poids rapidement, à commencer par la restriction calorique sévère (ponctuelle). On peut aussi suivre un régime qui consiste à réduire les glucides ou "low carb" de type Atkins, un régime cétogène (version plus extrême du low carb avec apport augmenté en graisses), un régime paléo, ou encore le Nouveau régime IG (index glycémique bas) dans lequel on ne réduit pas les glucides mais on les choisit mieux. Les régimes végétariens et végans ont aussi montré leur efficacité pour maigrir.

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