A 30 ans, on a le même état de santé que nos parents à 45 ans

Par Thierry Souccar - Journaliste et auteur scientifique, directeur de laNutrition.fr Publié le 11/04/2013 Mis à jour le 10/03/2017
La santé métabolique des jeunes adultes est moins bonne que celle de leurs parents et grands-parents au même âge.

Les adultes d’aujourd’hui sont globalement en moins bonne santé que leurs parents au même âge, affirment des chercheurs hollandais. La faute au surpoids, à l’obésité, à l’hypertension, au diabète qui touchent des hommes et des femmes de plus en plus tôt.

Les hommes trentenaires ont plus de risque d’être obèses (+20%) que les hommes des générations précédentes au même âge. Pour les femmes d’une vingtaine d’années, ce risque est même doublé.

En réalité, ont calculé les chercheurs, les adultes d’aujourd’hui seraient biologiquement plus « vieux » de 15 ans que leurs parents et grands-parents au même âge.

Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont suivi l’état de santé de 6377 participants à la Doetinchem Cohort Study à partir des années 1987-1991. Ils ont été examinés après 6, 11 et 16 ans, et les résultats ont été catégorisés par sexe et groupe d’âge au début de l’étude (20-29 ans, 30–39, 40–49, and 50–59).

La conclusion des chercheurs : les adultes des jeunes générations ont une santé métabolique moins bonne que celle des générations précédentes. Le terme de santé métabolique fait référence à un ensemble de paramètres qui vont de la pression artérielle à la glycémie et au poids. Les jeunes adultes d’aujourd’hui sont plus souvent frappés d’obésité, d’hypertension et de diabète qu’autrefois.

Les chercheurs encouragent les jeunes adultes à se préoccuper de leur poids, en pratiquant une activité physique et en s’alimentant mieux.

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Du fait de la diminution du tabagisme, ces générations sont ou seront moins touchées par les maladies liées au tabac, mais plus vulnérables aux maladies liées à l’obésité et la sédentarité comme le diabète. La conséquence, c’est que l’espérance de vie des jeunes générations va probablement continuer de progresser, au moins à court terme, puisque les gens fument moins. Mais, écrivent-ils, il est possible qu’à moyen et long terme, du fait de l’obésité, l’espérance de vie n’augmente plus autant, sans parler de l’espérance de vie en bonne santé.

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Source

Hulsegge G : Today's adult generations are less healthy than their predecessors: generation shifts in metabolic risk factors: the Doetinchem Cohort StudyEuropean Journal of Preventive Cardiology 2047487313485512, publié en ligne le 10 avril 2013.

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