Aussi connue sous le terme d’« hormone du sommeil », la mélatonine est une molécule naturellement produite par l’organisme. Des études suggèrent qu’elle pourrait jouer un rôle dans la prévention et le traitement du cancer.
Une nouvelle étude rapporte un risque augmenté de cancer chez les rats exposés aux ondes de téléphones portables. Faut-il s’inquiéter ?
Une étude préliminaire publiée par le National Toxicology Program (NTP) suggère une association entre l’exposition aux ondes générées par les téléphones et le développement de deux cancers rares chez la souris : le gliome (tumeur du cerveau la plus fréquente) et le schwannome cardiaque (une tumeur rare développée au niveau du cœur).
Les chercheurs ont exposé 90 rats à des ondes de téléphone portable pendant 2 ans et demi, soit "l'équivalent" de 85 années humaines. Les rats ont été divisés en 4 groupes : un groupe témoin (non exposé), un groupe exposé à un rayonnement de 1,5 W/kg, un autre à 3 W/kg et un dernier à 6 W/kg. En comparaison, les portables actuels ont un débit d’absorption spécifique (DAS) inférieur à 1 W/kg. Les rats ont été exposés 18 h par jour aux ondes sur tout le corps (pas uniquement au niveau de la tête).
Résultats : environ 6% des rats mâles exposés ont développé un schwannome cardiaque ou un gliome, mais pas les rats femelles. Les rats exposés ont vécu plus longtemps que les rats non exposés.
Notons que ce ne sont que des résultats préliminaires, la totalité des résultats devant être publiée fin 2017. En outre, les niveaux d’exposition des rats étaient bien plus élevés que ceux de la population humaine (l'équivalent de 18 h de téléphone par jour). De plus, le nombre de rats étudiés était faible et seuls les rats mâles ont développé des tumeurs, un résultat que les chercheurs n'expliquent encore pas.
Lire aussi : Téléphone portable et tumeur du cerveau : une étude inquiétante
Faut-il s'inquiéter des ondes émises par les téléphones et antennes relais ?
Quant à la plupart des études faites chez l’animal (qui ont une vie "accélérée" ), elles rapportent que les ondes électromagnétiques ne semblent pas induire de tumeurs mais pourraient peut-être favoriser leur développement.
Rappelons que l'énergie des ondes des téléphones est très faible. C’est d’ailleurs pour cela que nous utilisons ces ondes pour communiquer, car elles sont peu absorbées par la matière (ce qui permet de garder les informations intactes) et ne nécessitent que peu d’énergie pour être produites.
Cependant, même si la plupart des études ne trouvent pas de lien entre cancer et exposition au portable, certaines rapportent un risque potentiel chez les gros utilisateurs, notamment les adolescents. Par principe de précaution, en attendant qu'on en sache plus, on peut suivre quelques conseils simples pour réduire son exposition et celles des enfants.
Pour connaître les 10 recommandations pour limiter son exposition, lire : Danger des téléphones portables
L’exposition aux antennes relais, même si on habite à proximité, est quant à elle très faible : un mois d’exposition aux antennes équivaut à 10 minutes d'appel téléphonique. Ce sont donc les téléphones portables qui sont la source principale d'exposition.
En résumé, il n'y a pour l'instant aucune raison de paniquer vis-à-vis des téléphones portables. Par principe de précaution, on peut essayer de limiter son exposition, notamment en évitant les appels en zone à faible réception ou durant les transports. Rappelons également que le principal danger des téléphones portables, c’est au volant (risque d’accident multiplié par 4). Par ailleurs, il existerait peut-être un effet néfaste sur la qualité du sperme (par effet thermique), surtout chez les hommes ayant déjà des problèmes de fertilité. On peut donc conseiller aux hommes d'éviter de mettre leur portable dans leurs poches de pantalon.