Des métaux toxiques dans les rouges à lèvres et les glosses

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 07/05/2013 Mis à jour le 06/02/2017
Les rouges à lèvres et les glosses contiennent du plomb, du cadmium, du chrome, de l’aluminium…  à des niveaux parfois inquiétants.

Des scientifiques californiens  se sont penchés sur les métaux contenus dans des cosmétiques destinés à embellir les lèvres. Leurs travaux ont été publiés en ligne en mai 2013 dans Environmental Health Perspectives. Il apparaît que les rouges à lèvres et les glosses ont souvent des niveaux de métaux toxiques qui se rapprochent ou dépassent les doses journalières acceptables.

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32 produits issus du commerce ont été analysés par les chercheurs : uniquement des rouges à lèvres et des glosses, en raison du risque d’ingestion. La plupart des produits testés contenaient de fortes concentrations de titane et d’aluminium, tous contenaient du manganèse et 75% des échantillons avaient du plomb.
Les chercheurs ont distingué une utilisation intensive de ces cosmétiques, avec des applications répétées dans la journée, et une utilisation normale, conduisant à l’ingestion de 24 mg de produit par jour. Dans le cadre d’une utilisation normale, la prise de chrome hexavalent (métal associé à des tumeurs à l’estomac, à ne pas confondre avec le chrome alimentaire, trivalent) dépasse le maximum acceptable par jour, pour 10 produits testés. L’utilisation intensive peut quant à elle provoquer une surexposition à l’aluminium, au cadmium et au manganèse, nocifs pour le système nerveux.

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Ces résultats soulignent la nécessité de mieux encadrer la mise sur le marché des cosmétiques et de fixer des limites à ne pas dépasser pour la concentration de métaux. Par précaution, enfants, adolescents (dont le cerveau est toujours en cours de développement) et femmes enceintes (en raison des risques pour le fœtus), devraient tous éviter ces produits…

Pour aller plus loin : Sang pour sang toxique de J.-F. Narbonne (lire un extrait ICI >>).

Source

Liu S, Hammond SK, Rojas-Cheatham A. Environ Health Perspect (): .doi:10.1289/ehp.1205518

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