Cure de raisin, thé vert à gogo, plantes dépuratives... la détox est à la mode, dans un monde de plus en plus pollué. Pour quelle efficacité ?
Gingembre, cannelle, piment… une nouvelle étude chinoise révèle les bienfaits d’une consommation régulière.
LaNutrition.fr a signalé à plusieurs reprises les pouvoirs des aliments épicés sur la santé. Il est admis que les épices, d’une manière générale, possèdent des propriétés antioxydantes, basifiantes voire anti-inflammatoires pour certaines. Elles stimuleraient aussi notre métabolisme. Mais quid des effets d’une consommation quotidienne ?
Lire : Prévention santé : épicez vos plats !
L'Académie chinoise des Sciences Médicales a mené une vaste étude sur plus d’un demi-million d’adultes de régions diverses en Chine. Chaque individu a dû répondre à un questionnaire entre 2004 et 2008 sur sa santé, et notamment sa consommation de produits épicés.
Résultats : une consommation fréquente (3 à 7 jours par semaine) de nourriture épicée était associée à une diminution de 14% de la mortalité – par rapport à une consommation inférieure à une fois par semaine. Les piments étant largement privilégiés par ces populations.
Pour aller plus loin, lire : Santé, cuisine : le guide des épices + L'interview du chef Olivier Roellinger
Ces effets protecteurs se sont surtout portés sur des maladies particulières comme le cancer, la cardiopathie ischémique et les maladies du système respiratoire. Des bénéfices plus prononcés chez les femmes que chez les hommes.
Mais dette étude ne permet pas d'affirmer un lien de causalité, simplement une association. Et certaines épices comme le piment, si elles ont indubitablement des bénéfices, peuvent aussi avoir des effets indésirables, sur la porosité intestinale (ce qui n'est pas le cas du gingembre ou du curcuma).
Pour savoir quels épices utiliser au quotidien : "La Meilleure Façon de Manger" (lire un extrait ICI >>)
Sources
Consumption of spicy foods and total and cause specific mortality: population based cohort study. BMJ 2015; 351 doi: http://dx.doi.org/10.1136/bmj.h3942 (Published 04 August 2015). Cite this as: BMJ 2015;351:h3942