Exercice et repas sans excès pour éviter les calculs rénaux

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 02/01/2014 Mis à jour le 10/03/2017
Actualité

L’activité physique réduirait le risque de calculs rénaux chez les femmes ménopausées, alors que des apports caloriques élevés augmenteraient ce risque.

Une activité physique même modérée limiterait le risque de calculs rénaux, d’après une étude parue dans Journal of the American Society of Nephrology (JASN). L’article suggère aussi qu’un excès de calories augmente le risque.

Les calculs rénaux correspondent à la formation de cristaux de sels minéraux et de molécules organiques dans le rein. Ils peuvent provoquer les coliques néphrétiques, particulièrement douloureuses. La formation des calculs rénaux n’implique pas que le fonctionnement du rein en lui-même ; des liens avec l’obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires ont été montrés. Une alimentation acidifiante pourrait jouer un rôle.

Lire : Lynda Frassetto : «L'acidose chronique est responsable de la dégénération des os, des muscles et des reins.»

Des chercheurs de l’université de Washington ont voulu évaluer si les apports énergétiques et l’activité physique étaient liés à la formation des calculs rénaux. Pour cela, ils ont étudié 84 225 femmes ménopausées provenant de la cohorte « Women’s Health Initiative » qui rassemble des informations sur les apports alimentaires et l’activité de femmes recrutées entre 1993 et 1998. Le suivi a duré environ 8 années.

Comparées aux femmes inactives, celles qui faisaient un peu d’activité physique avaient un risque de formation de calculs rénaux qui diminuait de 16 %. Lorsque l’activité augmentait, le risque continuait à diminuer jusqu'à -31 %. L’intensité de l’activité n’était pas liée à la formation des calculs. Ainsi, les femmes obtenaient le maximum de bénéfices avec l’équivalent de 3h de marche par semaine ou 1h de jogging modéré par semaine.

De plus, lorsque les apports énergétiques alimentaires augmentaient, le risque de calculs rénaux augmentait aussi : la consommation de plus de 2 200 calories par jour pouvait augmenter jusqu'à 42 % le risque de calculs rénaux. Cependant, des apports inférieurs à 1 800 calories par jour ne protégeaient pas de la formation de calculs. Une Française consomme 1700 à 1800 calories (kcal) par jour. Les IMC les plus élevés étaient aussi associés avec un risque augmenté.

Par conséquent, pour limiter le risque de calculs rénaux, il est conseillé de surveiller son poids, ses apports en calories, et de pratiquer une activité physique, même modérée.

D’autres travaux ont montré que les sodas augmentent le risque de calculs rénaux, car ils ont un effet acidifiant. A l’inverse, le thé et le café diminueraient ce risque.

Lire : Les sodas augmentent le risque de calcul rénal

Source

Sorensen MD, Chi T, Shara NM, Wang H, Hsi RS, Orchard T, Kahn AJ, Jackson RD, Miller J, Reiner AP, Stoller ML. Activity, Energy Intake, Obesity, and the Risk of Incident Kidney Stones in Postmenopausal Women: A Report from the Women's Health Initiative. J Am Soc Nephrol. 2013 Dec 12. DOI: 10.1681/ASN.2013050548

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