Mis en place en 2017, le Nutri-score, qui a été adopté par sept pays européens, fait peau neuve en 2024, avec un nouvel algorithme censé mieux protéger le consommateur. Faut-il s’y fier pour choisir ses aliments au supermarché ?
Un bon repas est un repas partagé en famille. C’est en substance ce qu’enseigne la plate-forme d’éducation Kinect-Ed qui propose désormais à des écoles canadiennes un programme pédagogique pour encourager les collégiens à préparer le dîner familial. Une démarche innovante qui semble porter ses fruits, d’après une nouvelle étude, publiée dans la revue Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme.
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A travers un film d’1h30, Kinect-Ed aborde avec les élèves différentes problématiques liées à la préparation des repas, dont certaines concernent la santé, par exemple « comment se débarrasser des excès nocifs de graisse, de sucre ou de sel en faisant la cuisine ? ». Mais l’objectif principal de cette présentation est surtout de promouvoir les dîners en famille. Des chercheurs de l'Université de Windsor ont pu constater l’efficacité de l’initiative.
« Les résultats de notre étude montrent que l'introduction du programme Kinect-Ed augmente la fréquence des dîners en famille, améliore les techniques de préparation des aliments, et la confiance en soi en cuisine » affirme Sara Santarossa, auteure principale de l’étude.
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Mais si ce concept a bien été accueilli dans les écoles c’est aussi parce qu’il y a un lien manifeste entre ces repas partagés et les résultats scolaires, comme le précise Sara Santarossa : « Cette recherche se fonde sur des études antérieures qui suggèrent que l'augmentation de la fréquence des repas de famille est associée à de meilleurs résultats scolaires, mais aussi un renforcement de l’estime de soi, de la santé mentale et une plus faible probabilité de se livrer à des comportements à risque tels que le tabagisme et l'alcool. » Des bénéfices multiples qui, en plus, se maintiennent souvent à l'âge adulte.
Mais n’oublions pas les parents, eux aussi récompensés : l’implication de leur enfant dans la cuisine allège évidemment cette tâche quotidienne ; un temps gagné qui se reporte en général sur la durée du repas.
Les auteurs en sont convaincus : promouvoir les repas en famille est un moyen facile et efficace de renforcer la santé des enfants. Et celle des rapports familiaux, pourrions-nous rajouter.
Que penseriez-vous d’une telle initiative en France ?
Source
« An evaluation of the Kinect-Ed presentation, a motivating nutrition and cooking intervention for young adolescents in grades 6-8 » de Sara Santarossa, Jillian Ciccone et Sarah J. Woodruff