Jeûner de temps en temps, bon pour la santé cardiovasculaire et la ligne

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 08/04/2011 Mis à jour le 10/03/2017
Conseils

Le jeûne intermittent diminue les risques cardiovasculaires et de diabèteIl augmente le niveau d’hormone de croissance et aide à perdre la graisse corporelle en excès

Jeûner de temps en temps serait un moyen très efficace non seulement de réduire le risque de maladies chroniques comme les maladies cardiovasculaires et le diabète, mais aussi de garder la ligne.

Les études. Des chercheurs de l’ Intermountain Medical Center (Murray) Utah viennent de présenter les résultats de deux études sur plus de 200 personnes en bonne santé, auxquelles il a été demandé pendant 24 heures de ne consommer selon le cas aucun aliment et aucune boisson, ou aucun aliment seulement - l’eau étant dans ce dernier cas autorisée. Leurs paramètres biologiques ont été comparés à une journée au cours de laquelle ils s’alimentaient normalement.

Les résultats. Par rapport à la journée d’alimentation normale, le jeûne augmente le taux de cholestérol (augmentation de 14% du LDL, le soi-disant « mauvais » et de 6% du HDL, le soi-disant « bon »). Cette augmentation n’est pas inquiétante dans la mesure où le rôle néfaste du cholestérol sanguin est largement remis en question. Au contraire, explique le Dr Benjamin Horne, principal auteur de l’étude, « Le jeûne provoque faim ou stress. En réponse, le corps libère plus de cholestérol, ce qui lui permet d'utiliser la graisse comme source de combustible, au lieu du glucose. Cela diminue le nombre de cellules graisseuses dans le corps. Or moins il y a de cellules graisseuses, moins on risque d’être résistant à l’insuline et de développer un diabète. »

Par ailleurs, le jeûne se traduit par une augmentation spectaculaire du niveau d’hormone de croissance (GH). Un seul jeûne de 24 heures entraîne une élévation de la GH de 2000% chez l’homme et 1300% chez la femme ! La GH est une hormone « brûle-graisses » ; elle est sécrétée suite à un jeûne car le corps l’utilise pour préserver la masse musculaire et réguler le taux de glucose sanguin ainsi que le niveau de plusieurs hormones. Enfin, le jeûne réduit les triglycérides, un autre facteur de risque cardiovasculaire.

L’analyse de LaNutrition.fr. Cette étude fait suite à une première étude de 2008, conduite par la même équipe de chercheurs, qui montrait que les Mormons qui jeûnent régulièrement ont un risque cardiovasculaire et de diabète divisé par deux. Ils sont aussi plus minces. Le jeûne intermittent apparaît non seulement comme un moyen de réduire le risque cardiovasculaire et de diabète chez les personnes en bonne santé, mais selon les déclarations des auteurs de l’étude il pourrait empêcher l’apparition de la maladie chez les personnes ayant un taux de sucre sanguin un peu élevé, voire améliorer sensiblement la santé des diabétiques. Le jeûne intermittent reproduit le mode de vie de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, qui ne connaissaient pas la famine, mais des périodes brèves sans nourriture ou avec peu de nourriture. Selon les auteurs de cette étude, il suffirait de sauter deux repas dans la même journée, une à deux fois par mois pour commencer à bénéficier des effets observés dans la population des Mormons.

Pour en savoir plus sur le jeûne, lisez notre dossier.

Source : Congrès de l'American College of Cardiology, 2-5 avril, New Orleans.

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