La pollution facteur majeur de cancer du poumon

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 02/11/2011 Mis à jour le 06/02/2017
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La pollution dans les villes devient un facteur majeur de cancer du poumon chez les non fumeurs

Le cancer du poumon est aussi appelé "cancer du fumeur" car c'est de loin le cancer le plus fréquent chez le fumeur. On estime que plus de 90 % des cancers du poumon sont provoqués par le tabagisme, actif ou passif. C'est le cancer le plus meurtrier dans le monde chez les hommes et le deuxième chez les femmes, derrière celui du sein mais en passe d'être détrôné avec une consommation de tabac chez les femmes grandissante à l'échelle mondiale.

Les particules fines présentes dans les villes à cause de la pollution sont soupçonnées depuis longtemps d'augmenter le risque de cancer du poumon mais l'indépendance de ce lien avec la cigarette empêchait toute conclusion précise. Cette fois les chercheurs ont donc suivi plus de 180 000 non fumeurs pendant 26 ans. 1100 personnes sont mortes d'un cancer du poumon pendant cette période. Les scientifiques ont aussi mesuré les niveaux de pollutions et de particules fines présentes dans les villes des personnes touchées.

Après avoir éliminé les autres facteurs de risque connus pour le cancer du poumon les chercheurs ont trouvé que chaque augmentation de 10 µg/m3 de particules fines dans l'air augmente le risque de cancer de 15 à 27 %. Une augmentation importante mais faible par rapport à celle du tabac, estimée à 2000 %.

Lire : L'exercice protégerait de la mortalité due à la pollution

Les chercheurs concluent : "ces résultats renforcent les constatations que les particules fines dans l'air mesurées les dernières décennies sont associées à une augmentation faible mais significative de la mortalité par cancer du poumon."

Autre enseignement : les mesures de particules fines tendent à diminuer dans les pays développés, avec une moyenne de 21 unités entre 1979 et 1983 et autour de 14 unités vers 1999 - 2000. Une évolution probablement sur le compte des moteurs et installations de chauffage moins polluants.

Référence: Turner MC, Krewski D, Pope Iii CA, Chen Y, Gapstur SM, Thun MJ. Long-Term Ambient Fine Particulate Matter Air Pollution and Lung Cancer in a Large Cohort of Never Smokers. Am J Respir Crit Care Med. 2011 Oct 6.

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