La vitamine D, nouvel espoir contre le lupus

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 18/10/2012 Mis à jour le 10/03/2017
Une supplémentation en vitamine D pourrait offrir d'importants bénéfices aux personnes atteintes de lupus érythémateux disséminé.

Le lupus érythémateux disséminé est une maladie auto-immune dans laquelle nos propres anticorps s'attaquent à notre organisme et en particulier aux articulations, aux reins ou aux vaisseaux sanguins. Le chanteur Seal est connu pour en être atteint.

Des chercheurs Français du groupe hospitalier Pitié-Salpétrière ont souhaité observer si les récentes découvertes de l'impact de la vitamine D sur le fonctionnement normal du système immunitaire pouvaient avoir un intérêt pour les patients souffrant de lupus. 20 patients atteints de cette maladie et présentant des taux de vitamine D dans le sang modérément faibles (en moyenne 18,7 ng/mL) ont donc reçu de la vitamine D3 selon le protocole suivant : 100 000 UI par semaine pendant 4 semaines puis 100 000 UI par mois pendant 6 mois.

Au terme de l'expérience le taux moyen de vitamine D est passé de 18,7 à 41,5 ng/mL et les analyses des chercheurs révèlent que de nombreux marqueurs du système immunitaire ont évolué positivement. Cette évolution s'est également traduite par une diminution des anticorps anti-ADN natif dans le sang, un élément favorable pour l'évolution de la maladie. Au cours de l'expérience aucun malade n'a vu son état s'aggraver.

Face à ces résultats els chercheurs Français appellent maintenant au lancement de nouvelles études contrôlées avec placebo pour mieux déterminer l'intérêt d'une supplémentation chez les malades. Néanmoins en attendant de telles études il ne semble pas y avoir de raison de ne pas traiter un taux de vitamine D dans le sang anormalement bas.

Référence

Benjamin Terrier et al. Restoration of regulatory and effector T cell balance and B cell homeostasis in systemic lupus erythematosus patients through vitamin D supplementation. Arthritis Research & Therapy 2012, 14:R221. doi:10.1186/ar4060.

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