Le laboratoire GlaxoSmithKline coupable de fraudes et de manipulations

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 09/07/2012 Mis à jour le 06/02/2017
Le laboratoire GlaxoSmithKline a plaidé coupable pour des fraudes et des tromperies concernant trois médicaments.La justice Américaine a demandé une pénalité de 3 milliards de dollars.

Le laboratoire GlaxoSmithKline a plaidé coupable auprès d'un procureur fédéral Américain pour la non communication à la FDA de données de sécurité cardiovasculaire concernant la rosiglitazone entre 2001 et 2007. Ce médicament, qui était commercialisé en France sous le nom d'AVANDIA, était utilisé comme antidiabétique et a été retiré du marché Européen en septembre 2010 en raison de ses effets secondaires cardiovasculaires graves (infarctus).

L'amende punit également la promotion hors AMM (autorisation de mise sur le marché qui fixe les limites d'utilisation d'un médicament) de la paroxétine (DEROXAT) un antidépresseur et du bupropion (ZYBAN) utilisé dans le sevrage tabagique. Le laboratoire aurait donné des commissions aux prescripteurs et rémunéré de nombreux médecins pour faire la promotion de ces médicaments lors de congrès et via des programmes faussement indépendants.

Le laboratoire GlaxoSmithKline a plaidé coupable, et s'est engagé dans un programme de « corporate integrity agrement » de cinq ans mais la mise en lumière depuis 15 ans (notamment avec l'affaire du VIOXX) de nombreux comportements condamnables de la part des laboratoires pharmaceutiques fait fortement douter un grand nombre d'observateurs.

Le communiqué de presse du laboratoire explique également que : « l'arrangement final est le résultat de négociations, dont le principe a abouti en novembre 2001 », et que la pénalité de 3 milliards de dollars est couverte « par des provisions, et sera financé par des ressources en liquidités qui existent. » La vente de l'AVANDIA a d'ailleurs rapporté 2,5 milliards de dollars rien que pour l'année 2006.

Référence : Communiqué de presse du Département de la Justice américain du 2 juillet 2012. http://www.justice.gov

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