Le régime IG bon pour la ligne et la tête aussi

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 12/09/2016 Mis à jour le 10/03/2017
Actualité
La charge glycémique des repas influencerait fatigue et dépression. Une raison supplémentaire de suivre un régime à IG (index glycémique) bas.

De mauvaise humeur, fatigué, déprimé ? Cela vient peut-être de votre alimentation. De plus en plus de preuves scientifiques soutiennent un lien entre l’alimentation, l’obésité et la dépression.

La charge glycémique d'une portion ou d'un repas évalue sa capacité à élever le taux de glucose sanguin. Les régimes dont la charge glycémique est élevée peuvent conduire au surpoids et aggraver les complications du diabète. Par exemple, le pain blanc, les biscottes, les frites, les corn flakes, les aliments ultra-transformés, s'ils sont consommés en quantité, augmentent de manière importante le taux de glucose dans le sang.

Comprendre : Index glycémique, charge glycémique et index insulinémique

 

Régime à forte charge glycémique = dépression, fatigue et mauvaise humeur.

Dans une étude parue en 2016, des chercheurs du Fred Hutchinson Cancer Research Centre à Seattle ont étudié l’effet des glucides sur l’humeur. 82 personnes en bonne santé et non-diabétiques ont participé, dont certaines étaient en surpoids ou obèses. Les participants ont été répartis en différents groupes pour tester l’impact de régimes à forte ou faible charge glycémique sur une période de 28 jours. Tous ont rempli des questionnaires pour évaluer leur humeur et leur niveau d’énergie.

Résultats : les chercheurs ont observé que les participants qui suivaient un régime à forte charge glycémique avaient un score de 38 % plus élevé pour les symptômes dépressifs, un score de 55 % plus élevé pour les problèmes d’humeur et de 26 % plus élevé pour la fatigue. C’était encore plus vrai chez les personnes en surpoids ou obèses chez qui l’élévation du score de dépression atteignait 40 %.

En conclusion, un régime à fore charge glycémique est associé à des symptômes dépressifs plus importants, à plus de problèmes d’humeur et de fatigue par rapport à un régime à faible charge glycémique, et surtout chez les personnes en surpoids et obèses (mais en bonne santé).

Les aliments à IG élevé associés à la dépression chez les femmes ménopausées

Une étude parue dans l’American Journal of Clinical Nutrition rapporte qu’un régime alimentaire à index glycémique élevé est un facteur de risque de dépression chez les femmes ménopausées.

Des études longitudinales ont montré que la consommation d’aliments transformés, de boissons sucrées et de pâtisseries industrielles était associée à un risque accru de dépression.

Lire : Contre l'inflammation, adoptez un régime à index glycémique bas

Les chercheurs ont voulu savoir si un régime alimentaire à index glycémique élevé était associé à une augmentation de l’incidence de la dépression chez des femmes ménopausées. Ils ont utilisé les données concernant des femmes âgées de 50 à 79 ans et appartenant à la Women’s Health Initiative Observational Study qu’ils ont suivies pendant 3 ans. Les résultats montrent que plus les femmes ont un régime alimentaire à index glycémique élevé (produits céréaliers raffinés, pommes de terre, sodas et boissons sucrées, gâteaux, viennoiseries...), plus elles présentent un risque de développer des symptômes dépressifs trois ans plus tard. Par exemple, celles qui ont le régime alimentaire avec l’index glycémique le plus élevé ont 22 % de risque en plus de faire une dépression par rapport à celles qui adoptent une alimentation avec l’index glycémique le plus bas.

Les chercheurs affirment : « Nous avons également remarqué que les aliments riches en fibres sont associés à un risque plus faible de dépression. Les fibres ont en effet un impact bénéfique sur l’index glycémique : elles ralentissent le métabolisme des glucides et diminuent donc l’index glycémique ».

Pourquoi un régime à IG  élevé augmente-t-il le risque de dépression ? Plusieurs hypothèses peuvent être avancées : un IG élevé est un facteur de risque de l’inflammation, elle-même impliquée dans la pathogénèse de la dépression (voir plus haut). Il se pourrait également qu’une alimentation riche en aliments à IG élevé conduise à une résistance à l’insuline qui a été associée à des déficits neurocognitifs très similaires à ceux présents chez les personnes qui souffrent de dépression majeure. Enfin, ce type d’alimentation (IG élevé) produit des pics aigus et des creux de glycémie qui contribuent aux symptômes dépressifs, notamment en modulant le niveau de glucose apporté au cerveau.

Adopter un régime à index glycémique bas peut être un moyen de prévention de la dépression chez les femmes à la ménopause.

Pour adopter une alimentation à index glycémique bas ou modéré, lire Le Nouveau Régime IG (Lire un EXTRAIT ICI >>)

Sources

Breymeyer KL, Lampe JW, McGregor BA, Neuhouser ML. Subjective mood and energy levels of healthy weight and overweight/obese healthy adults on high-and low-glycemic load experimental diets. Appetite. 2016 Aug 6;107:253-259. doi: 10.1016/j.appet.2016.08.008.

Gangwisch JE, Hale L, Garcia L, Malaspina D, Opler MG, Payne ME, Rossom RC, Lane D. High glycemic index diet as a risk factor for depression: analyses from the Women's Health Initiative. Am J Clin Nutr. 2015 Jun 24. pii: ajcn103846.

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