Mis en place en 2017, le Nutri-score, qui a été adopté par sept pays européens, fait peau neuve en 2024, avec un nouvel algorithme censé mieux protéger le consommateur. Faut-il s’y fier pour choisir ses aliments au supermarché ?
Des chercheurs Français de l'INRA et de l'INSERM viennent de montrer que les phtalates, des composés chimiques utilisés dans la production des plastiques, sont capables de diminuer la production de testostérone et de sperme chez l'homme.
De précédentes études avaient mis en évidence de tels effets chez l'animal mais chez l'homme aucune certitude n'était tirée. Pour répondre à la question les chercheurs ont cultivé des cellules de testicules d'hommes adultes et les ont exposées à des phtalates, à des concentrations naturellement retrouvées dans le sang humain. Cette méthode a été choisie car il n'aurait pas été éthique d'exposer volontairement des individus à des phtalates.
Les résultats montrent que les phtalates agissent comme des perturbateurs endocriniens en diminuant la production de testostérone et la production de sperme.
Si ces résultats étaient confirmés de sérieuses inquiétudes verraient le jour car l'exposition aux phtalates est massive, notamment via les emballages alimentaires, les cosmétiques et les produits plastiques (jouets, etc.). L'autorité Européenne de sécurité des aliments (EFSA) a déjà constaté que les expositions de personnes dans différents pays sont supérieures aux doses journalières admissibles.
Pour savoir comment diminuer votre exposition aux phtalates ou au bisphénol A, consultez nos articles mais également le livre renversant de Jean-François Narbonne "Sang pour sang toxique"
Référence : Desdoits-Lethimonier C. et al. Human testis steroidogenesis is inhibited by phthalates. Hum. Reprod. first published online March 8, 2012.