Maigrir : une question de calories ?

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 03/04/2012 Mis à jour le 10/03/2017
Pour maigrir il suffirait de manger moins.Mais cela est-il toujours vrai ?

Il est admis en nutrition depuis longtemps ce qu'on appelle le concept de la balance énergétique : à la manière d'une voiture notre organisme fonctionne grâce à du carburant (les calories) qu'il brûle en fonction des besoins. Lorsque les apports de calories sont supérieurs aux besoins nous prenons du poids et lorsqu'ils sont inférieurs nous en perdons. Lorsque les apports sont égaux le poids reste stable. Bien entendu cette balance peut être déréglée par des phénomènes extérieurs, notamment des problèmes de thyroïde dont un des rôles est de contrôler cette balance énergétique (voir notre article "Thyroïde, pourquoi êtes-vous si mal soigné ?").

De plus, de récentes études incriminent fortement des aliments isolés comme responsables du surpoids et de l'obésité. C'est notamment le cas du sucre, et en particulier du fructose (voir notre article "Faut-il taxer les produits sucrés ?") ou encore des céréales selon certains auteurs (voir l'interview de Gary Taubes, auteur de Pourquoi on grossit : "Les recommandations nutritionnelles rendent les gens malades"). Dès lors, qu'en est-il réellement ? Pour répondre à cette question des chercheurs ont décidé d'explorer l'impact d'une modification alimentaire telle que la consommation de sodas normaux ou light sur la santé et le poids selon le type d'alimentation suivie conjointement.

Les chercheurs ont donc suivi plus de 4000 personnes pendant 20 ans et ont analysé leur comportement alimentaire. Tout d'abord ils ont classé les participants en deux groupes : le premier groupe (intitulé "prudent") consommait des quantités plus importantes de fruits et légumes, de céréales complètes, de produits laitiers, de noix et de graines; le deuxième (intitulé "occidental") consommait plus de pizzas, fast foods, snacks, viandes et volailles.

Les résultats de l'analyse montrent que parmi le groupe prudent, 66% d'entre eux consomment des sodas light. Pourtant, les personnes du groupe prudent qui consomment des sodas normaux ont moins de risque de souffrir de surpoids et de résistance à l'insuline au bout de 20 ans. Dans le groupe occidental, le risque de maladies cardiovasculaires est augmenté, quel que soit le type de sodas consommé.

Pour les chercheurs, la conclusion est simple : pour maigrir ou pour rester en bonne santé, c'est l'alimentation dans son ensemble, et en particulier les calories, qui comptent le plus. Ils conseillent les sodas light dans le cadre d'une alimentation contrôlée uniquement et non comme facteur alimentaire isolé.

Référence : Kiyah J Duffey et al. Dietary patterns matter: diet beverages and cardiometabolic risks in the longitudinal Coronary Artery Risk Development in Young Adults (CARDIA) Study Am J Clin Nutr 2012 95: 4 909-915.

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