McDonald’s va fournir les cantines scolaires de 3 villes françaises

Par Thierry Souccar - Journaliste et auteur scientifique, directeur de laNutrition.fr Publié le 01/04/2015 Mis à jour le 06/02/2017
Trois municipalités de la région parisienne, auraient conclu un accord d'approvisionnement des cantines avec la chaîne américaine de fast-food.

Selon nos informations, au terme de cet accord qui entrera en vigueur à la rentrée 2015, McDonald’s approvisionnera les cantines scolaires de 3 municipalités de la région parisienneavec ses produits phares, notamment hamburgers, nuggets et frites.

Ces trois municipalités qui figurent parmi les plus endettées de France auraient trouvé là un moyen de réduire significativement la facture des cantines scolaires. « McDonalds’ s’est engagé à fournir des repas complets pour moins de trois euros par tête », explique-t-on à la mairie de L. en rappelant qu’aux Etats-Unis déjà, McDonald’s approvisionne plus de 1200 cantines scolaires et possède un savoir-faire éprouvé dans ce domaine.

Mais cet accord pose bien sûr le problème de la qualité de l’alimentation qui sera servie aux enfants. Chez McDonald’s, on se veut rassurant : « notre offre est tout à fait conforme aux recommandations nutritionnelles du Groupe d'étude des marchés de restauration collective et nutrition (GEM-RCN) et du Programme national nutrition santé, puisque le pain et les frites apportent les indispensables glucides complexes, il y a aussi de la viande dans le hamburger ou les nuggets, et avec le sundae au dessert, on a le produit laitier qui figure dans le cahier des charges. En plus, McDonald’s proposera un jour par semaine une portion de salade et tous les midis des sodas light à volonté pour l'hydratation. »

Cet accord stupéfiant a pris tout le monde de court, à commencer par les associations de parents d’élèves. Celles-ci notent que les enfants se réjouissent de manger chaque jour « comme chez McDonald’s », ce qui devrait favoriser la fréquentation des cantines. « Il vaut mieux que les enfants mangent chaque jour des hamburgers à la cantine que des sandwiches ou des kebabs ou d’autres fast-foods », dit-on chez l’une des associations, sous couvert d’anonymat. Quant aux risques d’obésité, les responsables scolaires affirment avoir pris les devants : « Nous allons ajouter une heure d’éducation physique par semaine au programme pour compenser les effets potentiellement délétères d’un tel régime alimentaire, » dit un proviseur.

De son côté Burger King est en discussions avancées avec plusieurs Etablissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). "Il s'agit d'une population qui rencontre souvent des problèmes de mastication, or nos aliments, entièrement mous, sont parfaitement adaptés à ce type de situation", dit-on chez Burger King.

Finalement des accord gagnant-gagnant comme on aimerait en lire plus souvent le 1er avril.

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