Pour rester mince, il faudrait dîner avant 18 heures

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 10/12/2014 Mis à jour le 06/02/2017
C'est ce que suggèrent des chercheurs à partir d'expériences chez l'animal. En prenant ses repas sur une période de 8h, on pourrait limiter les dégâts d’une alimentation trop riche.

Comment limiter l’impact d’une alimentation trop riche ? Concentrer ses repas dans une période de 8h par jour. C’est ce que suggèrent des scientifiques californiens dans un article paru dans Cell Metabolism, à partir d'expériences sur des souris.

Jeûner peut apporter des bénéfices pour la santé : le jeûne incite l’organisme à utiliser ses graisses pour son métabolisme et permettrait de prévenir des maladies chroniques. Mais il n'est pas toujours simple de s'astrindre à jeûner sur de longues périodes. C’est pourquoi des chercheurs se sont demandé si un jeûne de 12 à 16h par jour pourrait suffire à améliorer la santé de souris nourries avec une alimentation grasse.

Lire : Des chercheurs encouragent la population à jeûner deux jours par semaine

Ici, des souris ont suivi un régime riche en graisses, mais certaines avaient accès à la nourriture sur une période restreinte de la journée (par exemple pendant 8h) et d'autres pouvaient manger la même quantité sur toute la journée. Les souris qui suivaient ce régime riche en graisses ont gagné du poids par rapport à des souris qui suivaient une alimentation normale. La prise de poids était comparable chez celles qui pouvaient manger sur des périodes de 8, 9 ou 12h. Mais celles qui pouvaient manger sur 15h ont eu une obésité modérée

De plus, les souris qui avaient une durée restreinte pour manger présentaient moins de maladies métaboliques. Les bénéfices étaient proportionnels à la durée du jeûne. Des souris nourries avec un régime riche en graisses sur une période de 8h étaient en meilleure santé et plus minces que celles qui avaient eu les mêmes quantités de calories tout au long de la journée. Toutes les souris restreintes dans le temps pour leur accès au repas étaient protégées contre la résistance à l’insuline.

De façon intéressante, les effets protecteurs se maintenaient même si la restriction était interrompue le week-end : un relâchement occasionnel dans cette discipline était donc possible pour conserver des bénéfices pour la santé.

Ces observations sont probablement dues aux bénéfices du jeûne. Si la durée du jeûne augmente, les acides gras sont utilisés pour produire de l’énergie, ce qui réduit la quantité de graisses corporelles.

En définitive, les animaux nourris dans une fenêtre de 8 à 12 h connaissaient des bénéfices pour leur santé. Chez l’homme, on peut donc penser qu’en arrêtant de manger après une certaine heure (par exemple 17h) et en prenant ses repas de manière régulière on aide l’organisme à brûler des calories. Cette approche, associée à d'autres interventions nutritionnelles, pourrait donc réduire les risques d’obésité et de diabète de type 2.

Lire : Les femmes qui se couchent et se lèvent à la même heure sont plus minces

Cette étude ajoute des preuves au fait que le moment où l’on mange, tout comme le contenu de nos assiettes, a un impact sur la santé. De manière générale, manger tard le soir est déconseillé dans le cadre d’un régime. 

A mettre en pratique dès les prochaines Fêtes : un repas de réveillon à 17 heures, ça sort de l'ordinaire, et ce sera peut-être un jour tendance !

Lire : Un régime est plus efficace quand on mange plus le matin que le soir

Hatori, Megumi et al. Time-Restricted Feeding without Reducing Caloric Intake Prevents Metabolic Diseases in Mice Fed a High-Fat Diet. Cell Metabolism, Volume 15, Issue 6, 848 - 860.

A découvrir également

Back to top