Un peu de champagne préviendrait l’infarctus

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 21/12/2009 Mis à jour le 10/03/2017
Le champagne, comme le vin rouge, aurait des bénéfices sur la circulation du sang et la prévention des maladies cardio- et cérébro-vasculaires, selon des chercheurs français et britanniques.

Une petite étude franco-britannique, conduite par l’université de Reading, suggère qu’en buvant un à deux verres de champagne par jour, on retirerait les mêmes  bénéfices cardiovasculaires qu’en buvant du vin. L’étude est publiée dans le British Journal of Nutrition.

Il s’agit d’une étude sur 15 volontaires, invités à boire à un mois d’intervalle soit 375 mL de champagne (Chardonnay, Pinot Noir et Pinot Meunier, 12% d’alcool) soit un « faux vin » constitué d’alcool, de sucres de fruits et d’acides organiques.

Les chercheurs ont pisté la dilatation des vaisseaux (augmentation de leur calibre) avec l’une et l’autre des deux boissons. Deux types de dilatation ont été mesurés : un test à l’acétylcholine identifie la dilatation provoquée par les cellules qui tapissent les parois des vaisseaux ;  l’autre test, qui utilise le sodium nitroprusside identifie la dilatation indépendante de ces cellules.

Les deux boissons ont provoqué une dilatation du premier type, qui est maximale 4 heures après l’ingestion. Mais le champagne entraîne une vasodilatation du deuxième type plus marquée 4 à 8 heures après sa consommation. Cet effet a déjà été observé avec du vin rouge, et il est jugé favorable à la santé cardiovasculaire car il réduit la pression artérielle et favorise le passage du sang.

Les chercheurs attribuent ces bénéfices aux polyphénols du vin. Ils ralentiraient la dégradation du monoxyde d’azote dans le sang, une substance connue pour favoriser la dilatation des vaisseaux. Le vin rouge renferme des quantités importantes de polyphénols, alors que le vin blanc en renferme peu.  Mais le champagne, qui est fabriqué à partir de deux variétés de raisin noir (pinot noir et pinot meunier) renferme, lui, des polyphénols. D’ailleurs, les produits de dégradation de ces polyphénols ont bien été retrouvés dans l’urine des volontaires.

Pour le Dr Jeremy Spencer (université de Reading) et co-auteur de l’étude, ces résultats suggèrent que “le champagne a le potentiel de réduire les infarctus et les accidents vasculaires cérébraux. C’est une nouvelle excitante.” Surtout à l’approche des fêtes.

Référence

Vauzour D, Houseman EJ, George TW, Crona G, Garnotel R, Jackson KG, Sellier C, Gillery P, Kennedy OB, Lovegrove JA, Spencer JP. Moderate Champagne consumption promotes an acute improvement in acute endothelial-independent vascular function in healthy human volunteers. Br J Nutr. 2009 Nov 30:1-11.

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