Une maladie transmise par les tiques pourrait aussi se propager par perfusion

Par Thierry Souccar - Journaliste et auteur scientifique, directeur de laNutrition.fr Publié le 31/07/2015 Mis à jour le 10/03/2017
Les Etats-Unis envisagent le dépistage de la babésiose dans le sang destiné aux transfusions. 

Vous n'en avez sûrement jamais entendu parler, mais la babésiose est une infection bactérienne par Babesia microti (aux Etats-Unis) ou encore Babesia divergens et Babesia bovis (en Europe). Proche de la malaria dans on mode de contamination et ses symptômes, elle est à l’origine transmise par une morsure de tique, comme la maladie de Lyme. La babésiose est moins fréquente que la maladie de Lyme, mais comme pour Lyme, le nombre de cas est en augmentation. Dans certains cas, on peut souffrir de la maladie de Lyme et aussi d’une babésiose.

La babésiose peut aussi être transmise par transfusion de sang. Les Etats-Unis ont recensé 63 cas de ce type entre 2004 et 2008 et plus de 200 cas depuis 2000, un chiffre probablement inférieur à la réalité. Cela est dû au fait que beaucoup de personnes qui sont infectées par le parasite restent entièrement asymptomatiques et ignorent qu’elles ont été mordues par une tique.

La babésiose est en effet parfois bénigne. Mais elle peut être fatale aux personnes qui n’ont pas de rate, aux personnes âgées et aux personnes qui ont un système immunitaire affaibli.

Les symptômes de la babésiose ressemblent à ceux de la maladie de Lyme et commencent souvent par une forte fièvre et des frissons.

Les symptômes fréquents sont :

  • fièvre
  • fatigue
  • maux de tête
  • sueurs importantes
  • douleurs musculaires
  • nausées
  • vomissements

Un groupe d’experts convoqué par la La Food and Drug Administration (FDA) s’est prononcé en faveur du dépistage, même si le coût de ce dépistage s'annonce élevé. Le dépistage ferait appel à la recherche d’anticorps dirigés contre la bactérie. Le problème, c’est que de tels anticorps peuvent persister chez des patients des années après une infection ; cela ne  signifie pas qu'ils sont encore contagieux. Les anticorps peuvent aussi être le résultat d'une réactivité croisée ou de faux positifs. 

Lire : "Les tests sanguins pour la maladie de Lyme ne sont pas fiables"

Une étude portant sur 779 donneurs de sang à Cape Cod (Massachusetts), une zone endémique, a trouvé que 3,3 à 4,9 pour cent des échantillons étaient porteurs d’anticorps, un taux comparable à celui de Boston, dans une zone non endémique du même état.

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