Le quinoa est une petite graine originaire d’Amérique du Sud consommée comme un féculent. Relativement riche en protéines, elle présente de nombreux atouts pour la santé.

Depuis l’Antiquité, le miel est utilisé pour ses bienfaits alimentaires et thérapeutiques. Il possède notamment des vertus contre de très nombreux agents pathogènes.
Le miel est une substance sucrée que les abeilles fabriquent à partir de nectar de fleurs. Elles déposent le nectar dans les alvéoles des rayons et l’entreposent pour le consommer en hiver, jusqu’au gel.
Certains scientifiques ont mesuré le volume de travail effectué par les abeilles butineuses. Ils ont évalué que pour produire 500 grammes de miel, les abeilles doivent effectuer plus de 17 000 voyages entre les champs et la ruche, visiter 8 700 000 fleurs, le tout représentant plus de 7 000 heures de travail.
La couleur, le goût et la composition du miel varient selon les fleurs qui sont butinées. En moyenne, le miel est composé à :
Il contient :
Malgré sa forte teneur en glucides, le miel élève moins le taux de sucre sanguin que le glucose ou le saccharose. Des chercheurs ont en effet comparé les effets sur la glycémie du glucose, du saccharose et du miel chez des personnes en bonne santé et chez des diabétiques. Il s’est avéré que chez ces derniers le miel induisait une élévation de la glycémie inférieure à celle du glucose ou du saccharose. L’index glycémique du miel varie fortement selon les espèces florales, allant de 32 pour le miel d’acacia à plus de 80 pour certains miels mille fleurs (1).
La consommation de miel est déconseillée chez les enfants de moins d’1 an. Le miel peut en effet recéler une bactérie appelée Clostridium botulinum responsable du botulisme. Le système digestif des plus petits ne permet pas toujours d’éviter le risque d’infection par cette bactérie et certains cas de botulisme chez des bébés ayant consommé du miel ont été rapportés. Il est donc conseillé d’attendre l’âge de 1 an pour donner du miel aux enfants.
Plusieurs études cliniques ont démontré l’efficacité du miel dans la guérison des brûlures et blessures cutanées. Ainsi, selon une étude indienne, l’application de miel sur des brûlures partielles donne de meilleurs résultats que celle d’un antiseptique cutané (sulfadiazine argentique) : l’inflammation disparaît en seulement quelques jours, la plaie sèche rapidement et les chairs se reconstruisent plus vite (2). En France, les infirmières du service de chirurgie viscérale du CHU Dupuytren de Limoges ont conduit dans les années 1980 une étude en double aveugle qui a conclu que le miel accélérait la cicatrisation des plaies. Des décennies plus tard, plusieurs services du CHU utilisent régulièrement du miel pour des pansements. Une autre étude publiée en 2009 a confirmé les propriétés cicatrisantes du miel d’acacia sur différents types de plaies (incision, brûlure, plaie profonde) (3).
Si les vertus cicatrisantes du miel ne sont plus à démontrer, il ne s’agit pas pour autant d’attraper le premier pot trouvé au fond du placard et d’en badigeonner sa plaie. Une plaie ou une brûlure représente une porte ouverte aux bactéries : le miel utilisé doit donc en être quasiment dépourvu. Il existe maintenant sur le marché des miels médicaux qui répondent aux normes pharmaceutiques et qui peuvent être utilisés pour cicatriser les plaies et brûlures.
Le miel contiendrait un antimicrobien qui attaque les bactéries responsables de plusieurs infections, dont la sinusite chronique. Les chercheurs de l’université d’Ottawa (Canada) ont appliqué soit du miel, soit des antibiotiques sur des bactéries responsables de sinusites (4). Ils se sont aperçus que le miel était plus efficace pour les détruire que les antibiotiques classiques, et ce, parce qu’avec le temps, de nombreuses bactéries ont muté pour résister aux antibiotiques.
L'étude conclut que les miels de ciste et de manuka (le Leptospermum scoparium, un théier de Nouvelle-Zélande) pourraient servir de traitement aux infections chroniques, souvent résistantes. Le miel de manuka a un pouvoir antibactérien très élevé. Selon les chercheurs de l’université technique de Dresde (Allemagne), c’est grâce au méthylglyoxal, une substance présente en grande quantité (300 à 700 mg/kg de miel, contre 1 à 5 mg/kg dans les autres miels) (5).
Des chercheurs ont comparé l’efficacité du miel à celle des sirops pour la toux chez des enfants. Ian Paul et ses collègues de l’université de Pennsylvanie ont recruté 105 petits enrhumés dont la toux les empêchait de dormir. Les enfants ont été répartis en trois groupes, l’un ayant droit à une cuillère de miel avant d’aller au lit, le second à une cuillère de sirop pour la toux, et le dernier à rien du tout.
Verdict : le traitement le plus efficace est le miel ! Qu’est-ce qui rend le miel si efficace ? Outre sa texture sirupeuse, le miel est riche en antioxydants et en agents antimicrobiens qui pourraient bien expliquer ses effets anti-toux. À quelle posologie l’utiliser ? « Une demi-cuillère à café pour les enfants de 2 à 5 ans, une cuillère à café pour les enfants de 6 à 11 ans et deux cuillères pour les plus grands », préconisent les chercheurs. De quoi faire passer leur toux tout en douceur… (6)
Selon des chercheurs néo-zélandais, le miel préviendrait la formation de la plaque bactérienne sur les dents grâce à une enzyme, la glucose oxydase, qui produit du peroxyde d’hydrogène (l’eau oxygénée). Une pâte à mâcher à base de miel de manuka consommée après les repas permet ainsi de réduire de 35 % la plaque dentaire alors qu’un chewing-gum sans sucre n’a aucun effet significatif (7). Les vertus antiseptiques de certains miels comme le miel de manuka permettraient aussi de soigner les gingivites.
De nombreuses études se sont penchées sur les effets du miel contre les troubles gastro-intestinaux comme les ulcères et les gastrites notamment grâce à sa capacité à inhiber la bactérie Helicobacter pylori, responsable de ces affections.
Par ailleurs, le miel pourrait aussi être utile pour les personnes souffrant d’acidité gastrique. Une étude a montré que l’ingestion de miel réduisait cette acidité de 56 % (8).
Le miel contient aussi des oligosaccharides aux effets prébiotiques qui améliorent la flore intestinale en favorisant la croissance des bifidobactéries et des lactobacilles présents dans l’intestin (9).
En agissant sur l'inflammation et le stress oxydant, le miel fait partie des aliments fonctionnels naturels à introduire dans l'alimentation des patients atteints de maladie chroniques notamment le cancer, les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’arthrite et les maladies neurodégénératives. (10, 11)
Le miel contient de l’oxyde nitrique, une substance qui contribue à la dilatation des vaisseaux sanguins. Des chercheurs ont mesuré les taux de métabolites de l'oxyde nitrique chez des volontaires qui avaient consommé 80 grammes de miel et ont observé une augmentation de leur quantité dans la salive, le plasma et les urines (12,13).
Des chercheurs de l’université Johns Hopkins de Baltimore (États-Unis) ont étudié les effets de 35 miels sur des cellules mammaires en culture. Ils se sont aperçus que les flavonoïdes présents dans le miel pourraient avoir un effet protecteur (14). Toutefois, aucune étude n’a pu mettre en évidence que les consommatrices de miel ont moins de risques de cancer du sein.
Des préparations à base de miel permettent aussi de réduire certaines complications du cancer et de ses traitements notamment la mucite, la sécheresse de la bouche et la perte de poids (15).
Une revue récente fait état des mécanismes neurologiques induits par une supplémentation en miel qui font de cet aliment un stimulant cérébral prometteur : renforcement de la mémoire, neuroprotection, effets anti-stress et diminution de la sensibilité à la douleur. Ces bénéfices pourraient aider à la création de nouvelles fonctions thérapeutiques pour le miel, notamment pour les patients atteints de la sclérose latérale amyotrophique et la maladie de Parkinson (16).
Des chercheurs italiens ont montré qu’une population chroniquement exposée aux pesticides bénéficie d'une protection grâce à la consommation de miel bio. En effet les composés polyphénoliques contenus dans ces miels favorisent des processus de réparations cellulaires sur les lésions reçues par l'ADN du fait des pesticides (17).
Une revue récente a elle identifié parmi plus d'une vingtaine de travaux précliniques, les effets protecteurs contre la toxicité de certains métaux lourds : l'arsenic (As), le cadmium (Cd), le plomb (Pb). En revanche, aucune étude n'a été trouvée contre le mercure (18).
La législation française encadre la définition du miel qui ne peut contenir ni colorant, ni conservateur, ni additif. L’indication miel ainsi que le pays de récolte doivent figurer obligatoirement sur l’étiquette. Or, selon un rapport de la Commission européenne publiée en mars 2023, sur les 320 échantillons de miel testés en laboratoire, 46 % d'entre eux contenaient des sirops de sucre (riz, blé, betterave). En France, seuls 4 des 21 miels analysés étaient du vrai miel. L’ONG FoodWatch milite pour plus de transparence : « Nous demandons maintenant un électrochoc politique : la fraude est massive et sous nos yeux. Mais elle reste un tabou. Nous voulons des moyens de contrôle à la hauteur de l’enjeu et une méthodologie harmonisée pour repérer la fraude au miel. Les citoyens ont le droit de savoir s’ils consomment des produits hors-la-loi », s’insurge Ingrid Kragl de FoodWatch, autrice du livre-enquête sur la fraude alimentaire Manger du faux pour de vrai (éditions Robert Laffont). Le bon sens implique donc, pour s’épargner la consommation de miel frauduleux, de se fournir chez un apiculteur bio local et de confiance.
La fraude est massive et sous nos yeux
À ses propriétés générales s'ajoutent les vertus médicinales de la fleur dont est issu le nectar.
Lavande, thym, sapin ou eucalyptus
ZOOM SUR LE MIEL DE MANUKA
Le miel de manuka est un miel monofloral produit à partir d’un arbuste qui pousse quasi exclusivement en Nouvelle-Zélande (Leptospermum scoparium), ce qui en fait un miel spécifique de ce pays. La Nouvelle-Zélande a donc investi dans ce miel et de nombreuses recherches ont été menées par le Pr Peter Molan et ses collaborateurs de l’université Waikato (Hamilton) pour déterminer ses propriétés santé. Le miel de manuka est aujourd’hui 2 à 4 fois plus cher que les miels locaux, qui n’ont eux pas bénéficié d’autant de moyens pour prouver leurs bénéfices. Ce qui différencie le miel de manuka des autres miels est sa teneur en méthylglyoxal (MGO), composé antibactérien, mille fois supérieure aux autres miels. Pourtant, selon certaines études, l’augmentation de ce composé ne semble pas être proportionnelle avec l’augmentation de l’activité antimicrobienne. De plus, le MGO est aussi ce que l’on appelle un AGE (advanced glycation end-product, produit de glycation avancé). Présent en quantité importante, ce MGO serait responsable d’effets néfastes sur l’organisme mimant des perturbations se produisant chez les diabétiques (19).
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