Ornithine

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 17/03/2006 Mis à jour le 11/04/2017

Définition, bénéfices et effets indésirables de l'ornithine - un acide aminé qui intervient dans la stimulation de la sécréation d'hormone de croissance.   

 

Type 

complément alimentaire

 

Fonction

 

anabolisant

Efficacité 

Bases scientifiques : ,  Bases cliniques :

Sécurité d’emploi

 

 

Qu’est ce que c’est

L’ère de l’ornithine – un acide aminé – a commencé en 1828, avec une première : la synthèse de l’urée en laboratoire. Explications. Nous vivons une grande partie de la vie en équilibre du point de vue de l’ingestion d’azote (dans les protéines) et de son élimination. Une partie de la vie seulement, puisque les enfants ne sont pas concernés par cette équilibre : eux ont besoin de retenir plus d’azote pour construire de nouveaux tissus. Cependant, quel que soit l’âge, 80 % de l’azote éliminé l’est sous la forme d’urée. Ainsi, la découverte en 1828 de la manière dont notre organisme fabrique l’urée a levé le voile sur le cycle de l’ornithine. Cet acide aminé joue dans le foie le rôle de transporteur de l’urée, et il présente la particularité d’être régénéré après la formation de chaque molécule d’urée pour accomplir sa tâche essentielle. Deux autres acides aminés jouent les intermédiaires : la citrulline et l’arginine.

 

Comment elle agit

Comme l’arginine, l’ornithine est capable de stimuler la sécrétion d’hormone de croissance, un messager chimique qui favorise la croissance musculaire, et permet au corps de déstocker les graisses en excès. Elle a donc bonne réputation dans les milieux culturistes.

 

Bases scientifiques et cliniques

Les suppléments d’ornithine réduisent l’excrétion d’azote et accélèrent la cicatrisation, ce qui a de quoi surprendre les spécialistes, dans la mesure où l’ornithine ne peut pas remplacer l’arginine pour les besoins de croissance des tissus (c’est en revanche vrai pour la citrulline). Il faut probablement voir dans ces effets anabolisants de l’ornithine une conséquence de l’élévation du taux d’hormone de croissance. Voilà des débuts prometteurs. Voici une suite tout aussi prometteuse : une étude a montré que des suppléments d’ornithine chez des culturistes augmentent les taux d’hormone de croissance de 400 %. Cependant, une étude clinique au cours de laquelle des suppléments d’arginine et d’ornithine ont été donnés à des patients en surpoids n’a pas permis de mettre en évidence un effet de réduction des graisses corporelles.

 

 

Notre avis

Comme c’est le cas pour l’arginine, les effets de l’ornithine (et les doses optimales) sont probablement très variables selon les organismes. Les doses, élevées, rendent le programme très difficile à suivre. L’exercice physique associé est indispensable.Plusieurs travaux cliniques de bonne qualité suggèrent que la plante est efficace. Mais l’avis et le contrôle d’un médecin sont nécessaires.

 

Où la trouver

L’ornithine est en vente libre. Une association d’ornithine et d’alpha-cétoglutarate existe sur le marché ; elle amplifierait selon plusieurs auteurs les effets anabolisants de l’ornithine seule. En France, il s’agit d’un médicament sur ordonnance prescrit pour le traitement de personnes dénutries, convalescentes, ou de brûlées.

Ornithine : en pharmacie, magasin diététique et par correspondance.

Ornithine alpha-cétoglutarate : En pharmacie sur ordonnance (liste 2) : Ornicétil®.

 

Doses usuelles

2,5 à 5 g par jour à jeun, en deux prises, 1 heure avant un exercice et 1 heure avant le coucher.

 

Précautions d’emploi

 

Contre-indications : maladies du foie, maladies des reins, schizophrénie, grossesse, allaitement, herpès.

Effets indésirables : diarrhée.

Précautions particulières : ne pas dépasser des doses de 10 g par jour.

 

Bibliographie

 

Krassowski J : “The effect of ornithine alpha-ketoglutarate on growth hormone (GH) and prolactin (PRL) release in normal subjects.” Endokrynol Pol. 1986;37(1):11-5.

Lambert MI : “Failure of commercial oral amino acid supplements to increase serum growth hormone concentrations in male body-builders.” Int J Sport Nutr. 1993 Sep;3(3):298-305.

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