Fruits et légumes: pas d’effet sur le risque de cancer?

Par Juliette Pouyat - Journaliste scientifique Publié le 25/02/2017 Mis à jour le 11/04/2017
Actualité
Une étude japonaise de grande ampleur n’a pas trouvé d’association entre la consommation de fruits et légumes et le risque de cancer.

Selon une idée répandue, une consommation élevée de fruits et légumes diminue le risque de développer un cancer. Cependant, les résultats des études scientifiques sont contradictoires et il n’est pas possible de dégager une conclusion claire. Par exemple, l’étude EPIC a montré une très faible association inverse entre l’apport total de fruits et légumes et le risque de cancer. D’autres études ont montré un effet bénéfique uniquement pour les légumes.

Une nouvelle étude japonaise parue dans la revue Journal of Epidemiology rapporte qu’il n’existe pas de preuves suffisantes de l’association entre la consommation de fruits et légumes et la diminution du risque de cancer. Les résultats ont été obtenus grâce à l’analyse des données issues d’études de population menées au Japon.

Les chercheurs ont analysé les données issues de 4 études impliquant en tout 191 519 personnes. 17 681 cas de cancer ont été répertoriés.
Les résultats montrent qu’il n’existe aucune association inverse significative entre la consommation de fruits et légumes et le risque de cancer en général chez les hommes et chez les femmes. Dans une autre analyse basée sur la fréquence des apports et intégrant deux études supplémentaires – soit au total 254 514 participants – les chercheurs n’ont à nouveau trouvé aucune association significative entre la consommation de fruit et légumes et le risque global de cancer.

« Bien que l’impact sur la prévention du cancer en général soit indétectable, les résultats ne sont pas en contradiction avec l’existence d’un effet léger mais protecteur de la consommation de fruits et légumes sur des cancers spécifiques comme le cancer de l’estomac, du poumon ou du sein » soulignent les scientifiques.

Petit bémol : cette étude ne fait pas de distinction entre les différents fruits et légumes. Or, ils n’ont pas tous les mêmes effets. Par exemple, l'essentiel du bénéfice procuré par les légumes, dans les études épidémiologiques, provient des isothiocyanates des légumes crucifères (chou, brocoli, chou-fleur…). En conséquence, une personne qui mange beaucoup de légumes mais peu de crucifères n’aura pas forcément un risque réduit de cancer.
LaNutrition.fr conseille de manger 3 à 5 portions de crucifères par semaine, crus, fermentés ou peu cuits.

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