Lyme : les tests qui font tiquer les autorités sanitaires

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 13/03/2012 Mis à jour le 06/02/2017

Comme le dit le Dr Horowitz dans la postface de Maladie de Lyme, mon parcours pour retrouver la santé, nous ne disposons à l’heure actuelle d’aucun test sanguin fiable pour dépister la maladie de Lyme. En France, pourtant, un laboratoire proposait un test particulier plus efficace et l’Agence régionale de santé (ARS) a ordonné sa fermeture provisoire le 12 février 2012. Détails.

 

Les tests officiels

Pour dépister une maladie de Lyme, les autorités sanitaires préconisent en première intention d’utiliser un test ELISA (Enzyme-Linked ImmunoSorbent Assay) pour détecter une infection à borrélies (maladie de Lyme). Ce test est dit quantitatif : il évalue une concentration d’anticorps dans le sang. Le taux obtenu est comparé à des seuils qui permettent de dire si le résultat est « négatif », « douteux » ou « positif ». Peu coûteux, ce test est simple mais peu précis.
Il existe aussi un autre test, qualitatif cette fois, le test de Western Blot qui permet de préciser quelle souche de bactérie est en cause et le degré d’infection. Comme ELISA, ce test reste encore trop peu précis. Les autorités sanitaires ne recommandent ce test que si le résultat d’ELISA est positif.

Les nouvelles perspectives de détection

Selon quelques pionniers en France, il est souhaitable de réaliser en parallèle ces deux tests afin de minimiser le risque de faux négatif. Vivianne Schaller, la biologiste qui dirige un laboratoire d’analyses médicales du même nom à Strasbourg, pratique systématiquement le test de Western Blot même lorsqu’ELISA est négatif. Elle utilise pour ce test des produits allemands de très bonne qualité afin d’optimiser les réactions et d’obtenir les résultats les plus précis possible. Ses tests ont ainsi permis de diagnostiquer de nombreux malades de Lyme en France et de leur redonner l’espoir d’un traitement qu’ils avaient perdu.
Cependant, coup de théâtre, le 12 février, l’agence régionale de santé a ordonné la fermeture du laboratoire Schaller arguant notamment que ce laboratoire utilise « un sérodiagnostic de la maladie de Lyme non validé » et délivre un « diagnostic de la maladie de Lyme par biologie moléculaire non validé, non conforme aux recommandations officielles en vigueur ».

Pour Madame Schaller, il s’agit d’une controverse médicale opposant « les anciens et les modernes » et si l’ARS pérennise la fermeture de son laboratoire, cela « mettra fin à des techniques avant-gardistes. »

En attendant la validation de tests vraiment fiables par les autorités sanitaires, rappelons que selon les autorités sanitaires américaines, les tests sanguins doivent être utilisés en cas d’épidémie et que le diagnostic de la maladie de Lyme doit reposer avant tout sur les symptômes cliniques.
Avec la bataille des tests, patients et professionnels de santé avant-gardistes doivent donc aussi mener un combat long et difficile : informer les médecins des symptômes de la forme chronique de la maladie de Lyme afin qu’ils puissent en faire le diagnostic.

 

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