Petite histoire de la poire

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 09/08/2010 Mis à jour le 21/11/2017
L'essentiel

Quand et comment les poires sont-elles apparues dans nos vergers ?

Originaire, comme beaucoup de fruits, de l’Asie centrale, le poirier (Pyrus communis) s’est répandu dès l’époque néolithique dans toute l’Europe occidentale (on a d’ailleurs retrouvé des pépins de poire dans de nombreux sites préhistoriques).

La culture proprement dite de la poire aurait commencé en Chine, plus de 4000 ans avant notre ère. Les Grecs semblent avoir apprécié les poires, qu’Homère nommait «cadeau des dieux». Mais ce sont les Romains qui, pratiquant systématiquement la greffe («Greffe tes poiriers, Daphnis, tes petits neveux en recueilleront les fruits», chantait Virgile), développèrent le nombre des variétés : Caton n’en cite que six, Pline déjà plus de quarante, et on en recensait une bonne soixantaine à la fin de l’empire romain.

La diffusion des poires se fit progressivement dans toute l’Europe. A l’époque médiévale, les poires ne semblaient guère fameuses, si l’on en croit leurs dénominations :«caillou rosat», «poire d’angoisse», et on les consommait surtout cuites. Mais rapidement, les variétés devaient s’améliorer et devenir plus nombreuses : on en compte environ 200 à la Renaissance, près de 500 sous le règne du Roi Soleil, dont certaines portent des noms aussi évocateurs que «Muscate», «Bergamotte», «Frangipane», «Cuisse-madame», «Virgouleuse»...

A présent, l’éventail des variétés s’est encore enrichi, et on peut en dénombrer plusieurs milliers, dont une dizaine seulement ont une réelle importance commerciale. Les poires que nous consommons aujourd’hui, nées pour la plupart au siècle dernier, sont le résultat de sélections attentives.

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