Les atouts santé du poulet

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 02/08/2010 Mis à jour le 21/11/2017
L'essentiel

Quelles sont les vertus santé du poulet ?

 

Plein feux sur les vitamines B

 

Le poulet apporte à votre organisme différentes sortes de vitamines, toutes essentielles au bon fonctionnement de votre organisme. Le poulet est une source importante de vitamine B3 (niacine). Celle-ci permet, entre autre, de conserver une peau saine. Il apporte également de la vitamine B6, ou pyridoxine, qui entre dans le processus de régulation et de construction des tissus, à partir des protéines. Enfin, le poulet apporte de la vitamine B5 (acide pantothénique). Celle-ci est notamment utile pour le renouvellement de la peau et des cheveux et pour le fonctionnement du système immunitaire. Elle permet également de lutter contre le stress et intervient dans la transformation des sucres et des graisses dans les cellules de l’organisme.

Ces vitamines sont donc indispensables à la dégradation des glucides, des lipides et des protéines. Les vitamines du groupe B sont des cofacteurs de différentes enzymes qui régulent le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines.

 

La vitamine B3, la niacine

 

 

Génère de l’énergie dont à besoin l’organisme

 

Le poulet est une excellente source de vitamine B3. Appelée aussi niacine, la vitamine B3 participe à de nombreuses réactions métaboliques et contribue particulièrement à la production d'énergie à partir des glucides, des lipides, des protéines et de l'alcool que nous ingérons. La vitamine B3 est le précurseur de deux coenzymes : le nicotine adénine dinucléotide, ou NAD, et le nicotine adénine dinucléotide phosphate, ou NADP, qui sont impliqués dans toutes les réactions antioxydantes de l’organisme. Le NAD est surtout utilisé pour les réactions d’oxydation et le NADP pour celles de réduction.

Le NAD se trouve essentiellement dans les mitochondries alors que le NADP est essentiellement présent dans le liquide intracellulaire. La vitamine B3 est nécessaire au bon fonctionnement de plus de 50 enzymes. Sans elle, notre corps ne serait pas capable de générer de l’énergie ou de fabriquer des graisses à partir des glucides. La vitamine B3 est également employée par l’organisme pour fabriquer des hormones sexuelles ainsi que d’autres signaux chimiques importants.

Niacine contre le déclin cognitif

Des chercheurs ont suivi 3 718 patients sur une période de six ans dans le cadre du projet de Chicago vieillissement et santé[1]. Au début de l’étude, tous les sujets étaient âgés de 65 ans et plus et n’étaient pas atteints de la maladie d’Alzheimer. Un questionnaire alimentaire complété par les sujets a fourni des informations concernant les quantités de niacine provenant de l’alimentation ou de suppléments nutritionnels qu’ils consommaient. Leurs fonctions cognitives ont été testées tous les trois ans.

Au bout de trois ans, un échantillon de 815 participants constitué de façon aléatoire a été évalué et l’on a diagnostiqué la maladie d’Alzheimer chez 131 d’entre eux. Dans ce groupe, ceux dont la consommation de niacine, que ce soit dans l’alimentation ou par des suppléments nutritionnels, se situait dans le quintile supérieur ainsi que ceux dont la consommation était dans les deuxième et troisième quintiles les plus élevés avaient 70% moins de risque de développer une maladie d’Alzheimer que ceux dont la consommation de niacine était dans le quintile inférieur.

Lorsque l’effet de la niacine sur le déclin cognitif a été étudié sur la totalité de la population de l’étude, on a constaté qu’elle le ralentissait et que cette association était encore plus forte lorsque l’on excluait de l’analyse les sujets atteints de maladies cardiovasculaires, avec des scores cognitifs initiaux faibles ou ayant fait moins de douze années d’études. Le déclin cognitif de ceux qui avaient la plus forte consommation de niacine était 44 % moins important. Les résultats de cette première étude suggèrent que la niacine est impliquée dans la synthèse et la réparation de l’ADN et dans la signalisation des cellules neuronales. Elle agit également dans les cellules cérébrales comme un puissant antioxydant.

Participe au maintien du bon état de la peau

La vitamine B3 participe au maintien du bon état de la peau. La carence en vitamine B3 se manifeste par la pellagre. Les signes cutanés constituent la manifestation la plus typique de la maladie. On observe des érythèmes symétriques apparaissant sur les parties découvertes : tête, cou et extrémités des membres. Ils sont douloureux et provoquent une sensation de cuisson. La lésion est d’abord œdémateuse puis elle desquame en laissant une peau brunâtre, sèche, rugueuse et atrophique. Elle est associée à des signes digestifs, psychiques et hématologiques.

 

La vitamine B6, la pyridoxine

 

 

Pour le métabolisme des protéines

 

Le poulet est une excellente source de vitamine B6. Aussi appelée pyridoxine, la vitamine B6 fait partie des coenzymes qui participent au métabolisme des protéines et des acides gras ainsi qu’à la fabrication des neurotransmetteurs (messagers chimiques libérés par les neurones). Elle contribue également à la fabrication des globules rouges et leur permet de transporter davantage d’oxygène. La pyridoxine est aussi nécessaire à la transformation du glycogène en glucose et elle contribue au bon fonctionnement du système immunitaire. Enfin, cette vitamine joue un rôle dans la formation de certaines composantes des cellules nerveuses.

Sert à la fabrication des neurotransmetteurs

Le déficit en pyridoxine mène à une moindre production centrale de neurotransmetteurs. Des doses élevées en pyridoxine, en amplifiant les taux tissulaires de pyridoxal phosphate (PLP), ont un impact favorable sur l’humeur ; des taux élevés de PLP agissent sur les récepteurs glucocorticoïdes en évitant leur « down-regulation », facteur de prévention du stress et de la dépression[2]. Une réponse rapide adrénergique nécessite de la tyrosine (précurseur des catécholamines) et autres acides aminés, des vitamines B1, B6 et C, du magnésium et du cuivre. La fatigue adrénergique a diverses conséquences physiologiques, mais c’est souvent la déplétion des stocks de noradrénaline qui engendre une fatigue synaptique.

La vitamine B6 intervient donc comme agent antistress.

La carence en vitamine B6 est entre autre responsable de différentes atteintes cutanées : dermites séborrhéiques à prédominance périorificielle, chéilite (lésion touchant les lèvres) et glossite (lésion touchant la langue). Le manque de vitamine B6 se traduit par une incorporation fortement diminuée de la cystine au niveau de la peau et dans la zone tératogène du cheveu.

 

La vitamine B5, l’acide pantothénique

 

 

Favorise les processus de cicatrisation

 

La vitamine B5 (acide pantothénique) participe aussi aux processus de cicatrisation et favorise l’activité des tissus et des muqueuses, des cheveux et de la peau. Les signes cutanés de cette carence sont une alopécie et des ulcérations cutanées. Les carences en vitamines B5 et B8 peuvent développer conjointement une alopécie ou une séborrhée du cuir chevelu. L’association de vitamines B5 et B8 est utilisée pour le traitement de l’alopécie[3]. Cette association permet de réguler la séborrhée, de freiner la chute des cheveux et de stimuler leur repousse[4].

 

Pour générer l’énergie à partir des aliments

 

L’acide pantothénique, ou vitamine B5, est essentiel aux réactions biologiques impliquant l’acétylation et la production d’énergie. L’acide pantothénique est en effet un composant du coenzyme A (CoA), un coenzyme essentiel à tout un éventail de réactions vitales. Le CoA est notamment indispensable aux réactions chimiques qui génèrent l’énergie à partir des aliments.

Il intervient dans la synthèse des acides gras essentiels, du cholestérol, des hormones stéroïdes, ainsi que de l’acétylcholine – un neurotransmetteur – et de la mélatonine, et dans l’incorporation des acides gras dans les phospholipides de la membrane cellulaire. Le métabolisme dans le foie de nombreux médicaments et toxines a également besoin de CoA[5].

Le coenzyme A tire son nom du rôle qu’elle a dans les réactions d’acétylation. La plupart des protéines acétylées dans le corps ont été modifiées par l’addition d’un groupe acétate donné par le CoA. L’acétylation des protéines joue un rôle notamment dans la division cellulaire et la réplication de l’ADN et affecte l’expression de gènes en facilitant la transcription du mRNA. De plus, un grand nombre de protéines sont modifiées par la liaison d’une longue chaîne d’acides gras donnée par la CoA. Ces modifications sont connues sous le terme d’acétylation des protéines ; elles semblent jouer un rôle central dans la signalisation cellulaire[6].

 

[1] Journal of Neurology, Neurosurgery and Psychiatry, 2004 August.

[2] McCarty, High-dose pyridoxine as an ‘anti-stress’ strategy, Cancer Treat. Rev., 2000 May, 54(5):803-807.

[3] Cheirif-Cheikh J.L., Hincky M. Recrudescence de l’alopécie. Concours Médical. 1977, 99(27), 4461-4464.

[4] Fabre PH. Les alopécies, leurs traitements par vitaminothérapie : vitamine B5 et biotine. Tempo Médical. 1987, n°274.

[5] Broy T. et al., Nutritional Biochemistry, 2nd ed, Academic Press, San Diego, 1999.

[6] Plesofsky-Vig N., « Pantothenic acid », in Shils M.E. et al., Modern Nutrition in Health and Disease, 9th ed., Lippincott William & Wilkins, Philadelphia, 1999, 423-432.

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