Les meilleurs yaourts aux fruits

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 13/02/2008 Mis à jour le 17/02/2017
ConsoSanté a testé ce mois-ci dix yaourts aux fruits de marques nationales, de distributeurs et de discount. Verdict : tant au niveau de la composition que du goût, c’est un yaourt de magasin discount qui arrive en tête.Céline Soleille    

Depuis quelques années, les rayons laitages sont caractérisés par la prolifération de nouveaux produits avec jusqu’à plus de 400 références dans certains supermarchés. Les linéaires yaourts proposent régulièrement de nouveaux produits aux arômes toujours plus délirants et il est difficile de s’y retrouver. Les services marketing et les fabricants d'arômes doivent en effet s’adapter à la durée de vie des produits, de plus en plus courte.

Le premier réflexe à adopter pour vous y retrouver est de lire l’étiquette qui porte certaines mentions obligatoires. La liste des ingrédients y est inscrite suivant un ordre décroissant du poids qu’ils représentent. Méfiez-vous : le yaourt, dit « nature » peut être enrichi de composés qui ne doivent pas dépasser les 30 % autorisés par la législation (sucre, fruits, arômes...) (1). Pour y voir plus clair, ConsoSanté vous guide.

La première partie de notre test compare la composition des yaourts suivant trois critères principaux : les fruits, le sucre et les additifs. La deuxième partie du test permet de comparer le goût de ces yaourts, à partir d’une dégustation confiée par ConsoSanté à des consommateurs. Et les meilleurs yaourts ne sont pas toujours ceux que l’on croit !

Premier critère : les fruits !

 

Le premier critère pour comparer les yaourts aux fruits est la teneur en fruit, qui s’exprime en pourcentage (%) du poids total du produit, sous la forme de purée ou de morceaux. Les bienfaits des fruits ne sont plus à démontrer, ConsoSanté estime qu'un yaourt aux fruits devrait en contenir minimum 10 %.

Deuxième critère : le sucre et les calories

La mise sur le marché de nouveaux produits, notamment les yaourts aux fruits, s’est accompagnée d’une utilisation croissante de sirop de glucose-fructose. Même si les quantités ajoutées aux yaourts restent faibles à l’échelle d’un pot, elles peuvent devenir importantes si on les multiplie par le nombre de yaourts consommés. Voire même avoir des effets délétères sur la santé quand on additionne tout le fructose et le glucose venant des nombreux autres produits transformés présents dans notre alimentation. Une consommation quotidienne excessive de glucose, fructose (60 g à 100 g) et saccharose (glucose plus fructose) peut avoir des conséquences sur l’organisme à long terme, favoriser la prise de poids (2) et la résistance à l’insuline.

La teneur totale en sucre d’un pot de yaourt aux fruits ou aromatisé équivaut en moyenne à deux morceaux de sucre, soit 10 g. Cette quantité varie en fonction des marques et il est important de bien regarder les étiquettes. Attention, car si l’ingrédient « sucre » est au pluriel, il comprend aussi le lactose résiduel du lait. Pensez également à vérifier la liste des ingrédients pour voir si le sucre n’est pas remplacé par des édulcorants de synthèse (lire paragraphe sur les additifs).

Un yaourt aux fruits a généralement un Index glycémique (IG) entre 26 et 40, ce qui est faible. Mais la quantité de glucides peut varier également en fonction des fruits utilisés. Par exemple, les yaourts à la vanille et aux figues sont plus sucrés que ceux à la fraise ou a la noix de coco (4). Le sucre ajouté est parfois remplacé par de l'amidon qui apparaît dans la liste des additifs. Par ailleurs, en dépit d’un IG faible ou modéré, les yaourts entraînent une sécrétion importante d’insuline. Les diabétiques et pré-diabétiques doivent en tenir compte. C'est pourquoi ConsoSanté estime que la teneur en sucre ajouté devrait être nulle dans un yaourt aux fruits et qu'il est nécessaire de vérifier la liste des ingrédients.

Le troisième critère : les additifs et l’aspartame

 

Les additifs sont des substances ajoutées intentionnellement aux yaourts pour remplir certaines fonctions, comme colorer, sucrer, conserver... et qui ne sont pas normalement consommées en tant que telles. La codification des additifs est normalisée avec la lettre E suivie de 3 chiffres. Jusqu’à la création de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (AESA) en 2002, la sécurité des additifs était évaluée par le Comité Scientifique de l'Alimentation Humaine (CSAH). Aujourd’hui, le Groupe scientifique sur les additifs alimentaires, les arômes, les auxiliaires technologiques et les matériaux en contact avec les aliments (AFC Panel) de l’AESA est missionné pour cette tâche.

La définition légale de l’additif alimentaire est énoncée dans la directive cadre 89/107CEE du 21 décembre 1988 qui les classe en 24 catégories. Les yaourts nature n’en contiennent pas ou peu. En revanche, l’ajout de fruits contraint les fabricants à ajouter des additifs pour rendre le produit stable et comestible jusqu’à la date limite de consommation. De plus, dans certains yaourts, les fruits sont remplacés par des arômes, moins chers et moins compliqués à manipuler. Voici les additifs les plus représentés dans les yaourts aux fruits ou aromatisés aux fruits :

Les épaississants sont des substances qui, ajoutées à une denrée alimentaire, en augmentent la viscosité.

Les stabilisants permettent de maintenir l’état physico-chimique du produit fini et comprennent des substances permettant de maintenir la dispersion homogène de deux ou plusieurs substances non miscibles. Ainsi que des substances qui stabilisent, conservent ou intensifient la couleur du produit. L’addition de stabilisants est normalement interdite dans les yaourts, à part certains conservateurs de fruits.

Les colorants ajoutent ou redonnent de la couleur au yaourt. Ils peuvent être des constituants naturels de denrées alimentaires ou d’autres sources naturelles normalement pas consommées comme aliments, ni utilisées comme ingrédients dans l’alimentation. Certains colorants sont à éviter car ils pourraient favoriser des allergies, des troubles de l’attention chez l’enfant et même provoquer certains cancers. Dans le numéro de septembre 2007,  ConsoSanté fait le point sur les possibles effets nocifs de ce type d’additifs. 

Les édulcorants confèrent un goût sucré aux yaourts. Les édulcorants non calorigènes sont des substances qui n’appartiennent pas au groupe des glucides et dont le pouvoir édulcorant est supérieur à celui du saccharose. En revanche, leur valeur nutritive est nulle ou quasi-nulle. Les édulcorants calorigènes ou succédanés du sucre sont des polyols qui peuvent se substituer au saccharose en raison de leur pouvoir édulcorant. Le plus connu des édulcorants est l’aspartame dont les propriétés pouvant provoquer des crises d’épilepsie, de l’asthme et même des cancers ont fait enfler la polémique. L’aspartame est dégradé en composés indésirables à hautes doses (acide aspartique, phénylalanine, méthanol). La question se pose des quantités limites à ingérer alors que de nombreux yaourts en contiennent. Sur les étiquettes, l’aspartame est codé sous le E951.

Les arômes sont ajoutés dans les yaourts pour leur donner une sapidité particulière. Les denrées alimentaires séchées ou concentrées (paprika, safran et curcuma) ne sont pas considérées comme des arômes. Dans les arômes, on peut distinguer :

- les arômes naturels qui sont des substances chimiques aux propriétés aromatisantes et obtenues par des procédés physiques appropriés (y compris distillation et extraction au solvant), par des procédés enzymatiques ou microbiologiques à partir d’une matière d’origine végétale ou animale destinées à être consommées.

- les arômes artificiels qui sont des substances chimiques définies ayant des propriétés aromatisantes caractéristiques, obtenues par synthèse chimique, mais chimiquement non identiques à une substance présente naturellement dans une matière d’origine végétale ou animale.

- les préparations aromatisantes qui sont des produits concentrés ou non, ayant des propriétés aromatisantes, obtenus par les mêmes procédés que les arômes naturels mais qui n’entrent toutefois pas dans la catégorie des arômes naturels;

- les arômes de transformation qui sont des produits obtenus dans le respect des bonnes pratiques de fabrication (BPF), par chauffage à une température ne dépassant pas 180 °C, pendant 15 minutes maximum, d’un mélange d’ingrédients qui ne possèdent pas nécessairement des propriétés aromatisantes, et dont au moins un contient de l’azote (groupement amine) et un autre est un sucre réducteur (3).

Concernant les additifs, ConsoSanté estime que les yaourts devraient en contenir le moins possible. La composition des yaourts de la sélection sera comparée dans ce sens.

Comment choisir ses yaourts aux fruits ?

ConsoSanté a comparé différents yaourts pour savoir si le prix est un gage de qualité. En effet, les marques nationales et marques de distributeurs sont souvent plus chères que les discounts ou les marques de premiers prix. « 60 millions de consommateurs » rapporte que globalement, la qualité des produits de marques nationales est 1,3 fois supérieure aux autres marques pour un prix 2,5 fois plus important (4). ConsoSanté a vérifié pour vous si, pour les yaourts aux fruits, les marques sont gages de qualité.

Marques Nationales : Yoplait, Mamie Nova (yaourt bio) et Danone

Marques de distributeurs : Casino, Auchan

Premiers prix et discount : Leader Price, Prix Gagnants, Marque repère, Marque Pouce, Eco+

 

Marques

Teneur en fruit (% du poids)

Teneur en glucides (en g pour 100 g)

Teneur en sucre ajouté

(% du poids)

Présence d’aspartame

(E951)

Types d’additifs (et nombre) présents dans un pot

Calories

(en kcal pour 100 g)

La sélection

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