En 1935, Clive McCay réussit à allonger la vie de rats en réduisant leur consommation. C’est le point de départ de la recherche sur le vieillissement. LaNutrition.fr fait revivre les circonstances de cette formidable découverte.

Les personnes âgées tendent à ne pas manger assez de protéines ce qui accentue la perte de masse musculaire due à l'âge. Que manger pour conserver les muscles lorsqu'en plus, elles ne peuvent plus bouger ? Une étude récente a tenté de répondre à cette question.
Plus on vieillit, plus on perd du muscle, phénomène physiologique inévitable, connu sous le terme scientifique de “sarcopénie”, du grec signifiant littéralement « perte de chair ». Or préserver sa masse musculaire est essentiel pour bien vieillir et limiter le risque de chutes et de fractures.
Le maintien de la masse musculaire résulte d’un équilibre entre la synthèse des protéines (anabolisme) et leur destruction (protéolyse ou catabolisme). Après un repas, l’anabolisme protéique doit compenser la protéolyse. Cependant, plus on avance en âge, plus l’anabolisme faiblit.
Les chercheurs s’accordent à dire qu’afin d'optimiser la synthèse protéique (et donc maintenir voire accroître son capital musculaire), il faut combiner des exercices physiques dits « de résistance » à un apport protéique suffisant et de bonne qualité.
Or, dans certains contextes (alitement, blessure ou de maladie), l’activité physique est peu ou pas envisageable. Dans ces cas, quelles sont les meilleures stratégies nutritionnelles à adopter ?
Les protéines consommées dans le cadre d’un repas complet seraient mieux assimilées que celles provenant de compléments alimentaires protéiques, pris hors repas.
Or la texture des aliments peut constituer un frein, en particulier pour les personnes ayant des difficultés de mastication. Une adaptation de la texture (hachage) permettrait alors une meilleure digestion et absorption des protéines.
Au-delà des problèmes de santé bucco-dentaire, la diminution de la perte d’appétit est fréquente chez les personnes âgées et résulte en un apport protéino-énergétique insuffisant. Le recours aux compléments alimentaires protéiques (composé d’un seul ou plusieurs ingrédients) peut alors s’avérer nécessaire.
Dans ces cas, selon des études menées sur les effets des protéines dérivées des produits laitiers, il semble que la protéine de lactosérum (« whey protein ») se distingue par une activité anabolisante supérieure à celle de la caséine. D’autres composants protéiques sont susceptibles d’améliorer l’anabolisme :
Les oméga-3 peuvent également induire une construction musculaire plus rapide. L’EPA et le DHA en particulier, des oméga-3 que l'on trouve principalement dans les poissons gras comme la sardine ou le maquereau, augmentent la synthèse protéique dans les muscles, tout en réduisant leur dégradation.
Une alimentation riche en nutriments, fournissant des niveaux adéquats en protéines de bonne qualité, est la principale stratégie pour protéger la masse musculaire chez les personnes âgées subissant des périodes d’inactivité. Si l'apport en protéines est un facteur important, le respect de l'équilibre acide-base semble important aussi. Une alimentation alcalinisante permettrait ainsi de limiter la perte musculaire liée à l'âge.
À l’heure actuelle, des recherches plus poussées se poursuivent afin d’identifier la meilleure stratégie nutritionnelle, en matière de complément alimentaire, à adopter en fonction du degré d’immobilité de la personne âgée.
Toutefois, malgré l’avancée de l’âge, l’alimentation doit rester un acte essentiel de la vie quotidienne, une source de plaisir et, dans la mesure du possible, de convivialité.
Lire aussi : Comment augmenter la force musculaire
Les meilleurs livres et compléments alimentaires sélectionnés pour vous par NUTRISTORE, la boutique de la nutrition.
Découvrir la boutiqueEn 1935, Clive McCay réussit à allonger la vie de rats en réduisant leur consommation. C’est le point de départ de la recherche sur le vieillissement. LaNutrition.fr fait revivre les circonstances de cette formidable découverte.
En 122 ans, l’espérance de vie à la naissance en France a progressé de 37 ans chez les filles et de 42 ans chez les garçons.
Les personnes optimistes augmenteraient leur espérance de vie et auraient plus de chances d’atteindre au moins l’âge de 85 ans.