Pourquoi c’est important
Le jeûne intermittent, c’est-à-dire de jeûner pendant un certain nombre d'heures par jour tout en se permettant de manger ce que l’on veut pendant les heures restantes, est une pratique de plus en plus populaire, soit pour garder un poids de santé, soit pour des raisons thérapeutiques (prévention du diabète, des maladies cardiovasculaires, des troubles de la mémoire...).
Les études actuelles sur cette forme de jeûne se basent sur les déclarations des participants quant à l'heure de leurs repas et les aliments ingérés. Des biais sont donc possibles. Par ailleurs, les meilleurs moments pour les repas et les durées de jeûne optimales, selon l'objectif visé, restent encore flous.
Une nouvelle étude a surveillé l'observance du jeûne à l'aide de mesures objectives, et a analysé un grand nombre de marqueurs biologiques sanguins chez les participants, ce qui fournit des preuves supplémentaires des effets du jeûne intermittent.
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Ce que montre l’étude
Pour cette nouvelle étude, quatorze participants en bonne santé, dont la moyenne d’âge était de 32 ans, ont jeûné de l'aube (après un petit déjeuner précoce) au coucher du soleil (moment d'un dîner) pendant plus de 14 heures par jour, durant 30 jours consécutifs. L'observance du jeûne par les participants était évaluée par analyse de l'haleine (avant l'étude, puis tout au long des 30 jours).
Des prélèvements sanguins et fécaux ont été effectués avant les 30 jours de jeûne, à la fin de la quatrième semaine de jeûne, puis une semaine après la fin du jeûne.
L’analyse de différents marqueurs métaboliques sanguins a montré que cette forme de jeûne augmentait le nombre de cellules immunitaires ayant une action anti-tumorale, et réduisait de manière significative les niveaux de certaines protéines qui sont surexprimées dans plusieurs types cancers.
Il était aussi associé à une action plus efficace des protéines impliquées dans la régulation du métabolisme des glucides et des lipides, et permettait une meilleure sensibilité du corps à l’insuline. Les analyses montraient également un profil protéique protecteur contre la maladie d’Alzheimer et les troubles neuropsychiatriques.
Il n'a pas été noté de changement notable dans le microbiote intestinal des participants en revanche.
Pour les chercheurs, le jeûne intermittent pratiqué de l'aube au coucher du soleil peut donc être une thérapie préventive et complémentaire dans le cancer, le syndrome métabolique, la maladie d'Alzheimer et plusieurs maladies neuropsychiatriques.
Il est important de noter que ces résultats sont survenus en l'absence de toute restriction calorique et de perte de poids importante.
En pratique
Si les études sur le jeûne intermittent et les preuves de son intérêt s'accumulent, ce mode alimentaire ne convient pas à tout le monde et toute personne ayant un traitement médical doit consulter son médecin avant de l'essayer.
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