L’Anses juge les goûters des enfants trop sucrés

Par Sarah Amiri - Diététicienne et journaliste scientifique Publié le 04/07/2019 Mis à jour le 04/07/2019
Actualité

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a actualisé les repères alimentaires de 2017 pour 4 catégories de la population dont les enfants. Détails.

Les autorités de santé revoient régulièrement leurs recommandations à l’aune des études et enquêtes récentes. Voici ce qu’il faut retenir du dernier rapport de l’Anses pour les bébés, enfants, femmes enceintes et allaitantes et les personnes âgées.

Enfant de 4-17 ans : limiter la consommation de sucre

L’Anses s’alarme sur la consommation de sucre chez les enfants. Et pour cause l’enquête Inca 2 révèle que 75 % des 4-7 ans, 60 % des 8-12 ans et 25 % des 13-17 ans auraient des apports supérieurs aux seuils recommandés.
Elle conseille donc de retarder au maximum l’introduction, chez les enfants en bas âge, des aliments de type confiserie, boissons sucrées ou gâteaux qui représentent un frein dans la mise en place d’une alimentation saine à l’âge adulte. 
Pour les enfants de 4 à 17 ans, l’Anses juge que c’est le goûter qui est le principal pourvoyeur de sucre. Voici ses recommandations pour réduire les apports :

  • Privilégier des aliments « fait maison ». Leur préparation sensibilise parents et enfants sur la teneur en sucre de ce qu’il mange à l’inverse des produits transformés dans lesquels les sucres ajoutés y sont dissimulés.
  • Remplacer les boissons sucrées et jus de fruits par des fruits frais. 
  • Se rappeler que le goûter n’est pas indispensable. Il peut être préférable de faire dîner les enfants plus tôt, et supprimer ainsi cette collation sucrée.
  • Si le goûter est quand même pris, l’Anses conseille de choisir des produits laitiers nature, des fruits frais et des fruits à coque.

Pour aller plus loin : Comment aider votre enfant à manger moins de sucre et Des idées de goûters pauvres en sucre 

Enfants de 0-3 mois : une diversification plus précoce

L’Agence revient sur les préconisations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à propos de l’âge de la diversification qui peut débuter, selon elle, dès 4 mois. 
L’Anses incite les parents à ne pas forcer les enfants à consommer un aliment qu’il n’aime pas. Mais plutôt lui reproposer cet aliment au moins 8 à 10 fois en cas de refus et multiplier son exposition visuelle (au marché, en lisant des livres sur l’aliment, en cuisinant, en jardinant). En effet plusieurs études montrent un lien positif entre l’exposition à une grande variété de produits notamment les légumes et l’acceptation des enfants d’autres fruits et légumes.
L’Anses évoque la possibilité d’introduire des textures complexes dès 6 mois et préconise de commencer à partir 8 mois et sans dépasser 10 mois pour débuter. Elle conseille de proposer de nouvelles textures à chaque repas. Mais elle laisse cependant l’appréciation aux parents.

À lire aussi : La diversification menée par l’enfant, comment ça marche

Femmes enceintes et allaitantes : encore trop de carences

Augmenter l’apport énergétique durant la grossesse ne semble pas éviter les carences. L’Agence propose donc des aliments spécifiques pour prévenir les déficiences pendant la grossesse. Les besoins augmentés en vitamine B9, fer et iode pour les femmes enceintes et en vitamine A et C pour les femmes allaitantes justifient la consommation des aliments cités ci-dessous : 

  • Fruits et légumes : épinards, asperges, salades, choux de Bruxelles, chou-fleur, brocoli, céleri-rave et betterave rouge
  • Légumineuses : lentilles, pois cassés et fèves
  • Viande, poisson, œuf : bœuf, lapin, canard, pigeon et caille saumon ou le hareng, les œufs de poisson de mer et les fruits de mer, clam, praire, palourde, poulpe, moule, anchois, calamar et bulot, jaune d’œuf
  • Produits laitiers : laitages, fromage de chèvre et de brebis pasteurisé,
  • Matières grasses : huile de noix, huile de colza, beurre

Personnes âgées : le rôle clé de l’activité physique

Aucun lien significatif n’a été identifié entre l’alimentation et les principales maladies liées à la vieillesse comme l’ostéoporose et le déclin cognitif. L’activité physique reste donc le seul levier selon l’Agence pour prévenir ces pathologies. Réduire la sédentarité chez les personnes âgées semblerait en plus garantir un apport calorique et un équilibre alimentaire satisfaisant, qui protégerait d’autant plus contre les maladies liées au vieillissement.

À lire aussi : P’tits déj’ et goûters pauvres en sucre
 

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