Les jeunes filles adeptes de fast-foods s'exposeraient à un risque élevé de cancer du sein

Par Juliette Pouyat - Journaliste scientifique Publié le 02/05/2017 Mis à jour le 09/05/2017
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A l'adolescence, une alimentation à index glycémique élevé, riche en viande et en produits sucrés favorise l’inflammation et augmenterait le risque de cancer du sein avant la ménopause.

Une nouvelle étude parue dans la revue Cancer Research rapporte que les adolescentes et les jeunes adultes qui ont une alimentation pro-inflammatoire ont un risque accru de souffrir d’un cancer du sein avant la ménopause.

« L’adolescence et le début de l’âge adulte - avant la naissance du premier enfant - sont des périodes essentielles dans la carcinogénèse du cancer du sein au cours de la vie d’une femme » expliquent les auteurs.

Un régime riche en céréales raffinées, en viande, en fritures et en boissons sucrées favorise l’inflammation. Il s'agit souvent d'une alimentation à index glycémique élevé.

Lire : Index glycémique et charge glycémique, qu'est-ce que c'est ?

Or, l’inflammation est associée à de nombreuses maladies allant de l’arthrose à la dépression en passant par les allergies ou le diabète. Et une alimentation pro-inflammatoire dès l’adolescence peut avoir des répercussions sérieuses sur la santé à l’âge adulte.

L’étude a été menée sur 45 204 femmes qui ont rempli des questionnaires alimentaires pour déterminer leur alimentation pendant l’adolescence et à l’âge adulte. Parmi elles, 1 477 ont développé un cancer du sein (870 cas de cancer avant la ménopause et 490 cas après la ménopause).

Les chercheurs montrent que des habitudes alimentaires pro-inflammatoires pendant l’adolescence ne sont pas liées à une augmentation du risque global de cancer du sein. En revanche, elles auraient un impact notable sur le risque de cancer du sein avant la ménopause. En effet, les femmes qui ont l’alimentation la plus pro-inflammatoire à l’adolescence voient leur risque de cancer du sein augmenté de 35% avant la ménopause. Ce risque passe à 49% lorsque l’on tient compte des habitudes alimentaires pro-inflammatoires à l'adolescence et au début de l’âge adulte.

Quelques études se sont intéressées à l’effet des habitudes alimentaires des adolescentes sur le risque du cancer de sein. Parmi elles, certaines ont montré qu’une consommation accrue de soja ou de fibres était associée à une diminution du risque du sein, d’autres ont associé une consommation élevée de viande rouge avec un risque plus important de cancer avant la ménopause.

Toutes ces études, y compris celle rapportée dans cet article, sont des études d'observation, qui ne permettent pas de déduire une relation de cause à effet.

Quelle alimentation adopter pour lutter contre l’inflammation ? Rééquilibrer les graisses – nous consommons trop d’oméga-6 par rapport aux oméga-3, augmenter ses apports en antioxydants et en fibres, diminuer la charge glycémique de son alimentation…

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