Les médias se sont fait récemment l’écho d’une « découverte » scientifique : on aurait enfin trouvé la molécule du vin rouge qui donne mal à la tête. Si cette information a eu le mérite d’apporter un peu de légèreté dans un contexte d’actualités dramatiques, est-elle vraie ? Décryptage.
Une nouvelle étude américaine suggère que 20 % des hommes et près de 10 % des femmes présenteraient un risque de développer des troubles liés à la consommation d'alcool.
Comment évoluent les comportements liés à l'alcool ? Pour le savoir le docteur Marc Schuckit de l'université de Californie a passé en revue les études récentes portant sur l'alcoolisme.
Le chercheur conclut que plus de 20 % des hommes présentent un risque de développer des troubles liés à la consommation d'alcool. Chez les femmes ce risque est divisé par 2 : 8 à 10 % d'entre elles sont concernées.
Marc Schuckit estime que ces troubles ne sont pas suffisamment considérés et conseille aux médecins de s'intéresser systématiquement à la consommation d'alcool de leurs patients.
Aucun pays n'est épargné par l'alcoolisme : les pays du Nord et de l'Est comme la Russie et la Scandinavie arrivent en tête tandis que les pays méditerranéens comme la Grèce ou Israël sont en bout de liste. Dans tous ces pays, l'alcoolisme génère des dépenses importantes du système de santé.
Une consommation importante d'alcool augmente le risque de survenue d'infarctus, d'attaques cérébrales, de cancers et de cirrhose du foie.