C'est à Paris qu'on vit le plus longtemps

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 21/12/2006 Mis à jour le 06/02/2017
Une étude de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (Insee) le confirme : les régions françaises ne sont pas égales devant la mortalité. C'est à Paris qu'on on vit le plus vieux.

En pôle position, l’Ile-de-France. L’espérance de vie y est par exemple supérieure de 5 ans à celle des régions du nord. Les hommes y vivent notamment un an et demi de plus que la moyenne nationale (qui est de 75,7 ans contre 82,9 ans pour les femmes). De leurs côtés, les nordistes meurent 3 ans plus tôt par rapport à cette même moyenne. Et si en 1999 l'Ile-de-France partageait la première place avec la région Midi-Pyrénées pour l'espérance de vie masculine, elle la devance dorénavant de 0,4 an.

La situation en région parisienne est toutefois loin d'être homogène : l’espérance de vie moyenne d’un Parisien est de 78,1 ans tandis que celle d’un habitant de la Seine-Saint-Denis n’excède pas 76,1 ans. Les Parisiennes ne sont pas en reste : elles sont, avec les habitantes de la Mayenne, les femmes qui vivent le plus longtemps : 84,2 ans. À l'opposé, les régions du nord-est concentrent la plupart des départements où l’espérance de vie des femmes est de moins de 82,5 ans.

Les  régions Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur sont également en tête de peloton avec une espérance de vie masculine supérieure à 76 ans.

Cette étude est intéressante car elle confirme l'inégalité sociale face à l’espérance de vie. La position de l'Ile-de-France s’explique notamment par la forte proportion de cadres et professions intellectuelles supérieures ; en effet, ces catégories sociales sont celles qui vivent le plus longtemps, tandis que les ouvriers ont l'espérance de vie la moins longue. Le Nord-Pas-de-Calais illustre cette réalité : dans cette région l’espérance de vie des hommes est de 72,6 ans et celle des femmes de 81 ans : pour l’Insee, « l'origine ouvrière d'une forte proportion d'habitants, mais aussi le contexte minier et sidérurgique et les modes de vie régionaux » expliquent cette mauvaise place. La Bretagne, la Haute-Normandie et la Champagne-Ardenne présentent également une espérance de vie « inférieure d'un an au moins à la moyenne métropolitaine ». Aujourd'hui en France, ce sont le foyers où les revenus sont les plus bas qui consomment le plus d'aliments liés à l'obésité et aux maladies chroniques (céréales de mauvaise qualité, aliments transformés) et le moins d'aliments protecteurs (fruits et légumes).

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