De la vitamine D contre la puberté précoce des filles

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 20/06/2013 Mis à jour le 10/03/2017

Une complémentation en vitamine D pourrait ralentir la puberté précoce chez les filles.

Les filles qui souffrent de puberté précoce sont plus souvent touchées par une déficience en vitamine D ; une complémentation pourrait donc repousser le début de la puberté. C’est ce que suggère une nouvelle étude clinique présentée au congrès de l’Endocrine Society à San Francisco.

La puberté démarre généralement entre 10 et 14 ans chez les filles, et entre 12 et 16 ans chez les garçons. Chez les filles, elle se manifeste par l’apparition de la poitrine, des poils et des règles ; ces caractères se développent sous l’influence des hormones sexuelles. La puberté précoce concerne les filles dont le développement démarre avant 8 ans. L’hérédité, l’obésité, l’activité physique, mais aussi les polluants environnementaux peuvent influencer l’âge de la puberté.

Dans cette étude sud-coréenne, les chercheurs ont recruté 110 filles âgées de 7 à 10 ans, dont  75 avec un développement normal et 35 avec une puberté précoce. Les chercheurs ont comparé les niveaux de vitamine D des deux groupes.

La vitamine D est produite par l’organisme lorsqu’il est exposé au soleil. Une partie provient aussi de notre alimentation. La déficience en vitamine D est associée à l’obésité et à de nombreuses pathologies : cancer, maladies auto-immunes, cardio-vasculaires et infectieuses.

Consulter notre dossier sur la vitamine D

Résultats : la concentration de vitamine D dans le sang des filles souffrant de puberté précoce était plus faible que celles du groupe témoin. 44 % des filles avec une puberté précoce avaient une déficience sévère en vitamine D (moins de 10 ng/mL), contre seulement 21 % dans le groupe témoin.

Dans le cerveau, les neurones à GnRH (gonadotropin releasing hormone) deviennent actifs pendant la puberté et induisent la production d’hormones sexuelles. D'après les auteurs,  la présence de vitamine D supprime certaines activités neuronales au niveau des neurones à GnRH du cerveau. La vitamine D pourrait donc inhiber la puberté en ralentissant les productions hormonales.

Pour bien utiliser la vitamine D, nous recommandons l'excellent guide de référence Vitamine D, mode d'emploi écrit par le docteur Brigitte Houssin (lire un extrait ICI  >>).

Source

Min Sun Kim, Seong Kyu Han and Dae-Yeol Lee. The effects of vitamin D on the early pubertal onset and the gonadotropin-releasing hormone (GnRH) neuronal activities. Endocr Rev, Vol. 34 (03_MeetingAbstracts): SUN-645

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