L’index glycémique : bénéfique pour la santé, toujours ignoré des pouvoirs publics

Par Thierry Souccar - Journaliste et auteur scientifique, directeur de laNutrition.fr Publié le 08/09/2014 Mis à jour le 10/03/2017
Actualité

LaNutrition.fr a publié Les Recettes du régime IG, un nouveau guide pour mettre en pratique les notions cruciales d’index et de charge glycémiques. Que les autorités sanitaires continuent d’ignorer.

C’est en 1981 que le Canadien David Jenkins a publié le premier article décrivant le concept d’index glycémique. Il s’agissait dans son esprit de faciliter la gestion de la glycémie par les diabétiques. Mais le concept a montré son intérêt bien au-delà de cette population.

Lire : Notre entretien avec David Jenkins

L’IG permet de distinguer les effets physiologiques des aliments qui contiennent des glucides, et notamment leurs effets sur la glycémie (sucre sanguin) d’après-repas. La charge glycémique (CG), qui est le produit de l’IG d’un aliment et de la quantité de glucides qu’il contient permet d’évaluer en situation réelle l’impact d’un plat ou d’un repas sur la glycémie. Or tous les moyens visant à réduire cette glycémie post-prandiale sont favorables à la santé.

Lire : Index et charge glycémiques

Les méta-analyses d’études d’intervention publiées à ce jour montrent qu’un régime à IG et CG bas permet de maigrir ou rester mince, et améliore le contrôle de la glycémie chez les diabétiques. Les méta-analyses d’études prospectives publiées à ce jour suggèrent qu’un tel régime réduit le risque de diabète en améliorant la sensibilité à l’insuline et celui de maladie coronarienne, par une diminution de l’inflammation.

Le régime IG est particulièrement important pour les personnes sédentaires, celles en surpoids et celles dont le sucre sanguin est élevé.

Aujourd’hui, l’IG est adopté par la communauté de la recherche en nutrition. Il reste étrangement oublié des autorités sanitaires françaises qui persistent à distinguer « glucides complexes » et « glucides simples ». Ni l’ANSES, ni le Programme national nutrition santé (PNNS) n’ont proposé son utilisation comme moyen d’information du consommateur, par exemple via l’étiquetage volontaire des aliments comme c’est le cas en Australie. Le système de signalisation alimentaire par feux de différentes couleurs proposé par le PNNS n’incorpore toujours pas l’IG.

Lire : L'appel des experts internationaux à généraliser l'index glycémique

C’est parce que les pouvoirs publics restaient silencieux, que nous avons, en lien étroit avec les chercheurs  qui travaillent sur ces questions, pris la parole pour populariser largement les concepts d’index glycémique (IG) et de charge glycémique (CG).

Lire : Les spécialistes de l'index glycémique

Depuis 2006, les internautes de LaNutrition.fr  connaissent parfaitement l’index glycémique (IG), la charge glycémique (CG) et les avantages d’une alimentation à index glycémique (IG) bas. Ils savent mettre en pratique ces notions au quotidien.

Nous sommes à l’origine des 4 livres de référence sur le sujet, tous basés sur les données scientifiques récentes . La parution des Recettes du régime IG va permettre d’améliorer encore l’utilisation de l’IG par le grand public, mais aussi les professionnels de santé qui nous suivent.

A découvrir également

Back to top