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Dans un avis daté du 5 février 2013, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) mettait en garde contre l’utilisation chez le nouveau-né et l’enfant de moins d’un an de laits et jus non adaptés aux besoins de cette période, en particulier laits et jus végétaux, mais aussi laits de chèvre et de brebis.
LaNutrition.fr avait alors, seul de toute la presse, relevé que l’ANSES avait oublié d’ajouter à cette liste le lait de vache (on parle ici de lait classique, et non de formules adaptées à base de lait de vache). Nous indiquions d’ailleurs que les pédiatres à l’origine de cette saisine avaient des liens étroits avec l’industrie laitière.
Nous écrivions : « il ne faut pas donner de lait de vache classique à un enfant avant au moins un an ». Parmi les risques qu’entraîne sa consommation, nous citions celui de carence en fer et d’anémie ferriprive. La carence en fer entraîne en effet un retard du développement psychomoteur, même en l’absence d’anémie.
Des chercheurs en santé publique d’Indianapolis viennent de donner raison à LaNutrition.fr. Ils ont utilisé des données provenant de quatre centres de consultation, et englobant 7110 enfants. Les parents ont répondu à un questionnaire sur leur enfant de moins d’un an. Le questionnaire portait sur des données socioéconomiques, la santé et le régime alimentaire : notamment, consommation ou pas de lait de vache, teneur en fer des formules. Un second formulaire consacré au développement psychomoteur après 1 an a été rempli par le médecin. Ce formulaire s’intéressait aux étapes du développement dans 4 domaines : comportement adaptatif et social, langage, motricité fine et globale. Chaque étape était cotée acquise ou non. Les facteurs de biais ont été pris en compte dans l’analyse statistique.
Résultats : le taux des défauts d’acquisition pour l’âge des étapes clés du développement était augmenté de 30% en cas d’introduction précoce du lait de vache, et de 42% en cas de régime pauvre en fer et d’utilisation de formules pauvres en fer (moins de 6,7 mg/L). Chez les buveurs précoces de lait de vache, le taux des défauts d’acquisition était significativement augmenté pour ce qui est de la sociabilisation (+44%) . En cas de régime carencé en fer, l’augmentation était significative pour la sociabilisation (+42%) et le langage (+22%).
Conclusion : pas de lait végétal classique avant un an, mais pas de lait de vache classique (ou chèvre, ou brebis) non plus. Les formules à base de lait végétal ou de lait animal sont, elles, adaptées, sachant que l’allaitement doit être privilégié.
Sources
Bennett WE. Early cow’s milk introduction is associated with failed personal-social milestones after 1 year of age. Eur J Pediatr 2014 ; 173 : 887-92.
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